Fin de transition

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Transition complete - Cyrus
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Un an après avoir vu son destin confié à Walter Ribaga, la trajectoire de Cyrus se précise. Entretien exclusif.

La marque se faisait discrète mais ne prenait en réalité qu’un temps de repositionnement. On n’oublie pas Babylone et son roi Cyrus comme cela ! La maison horlogère qui s’inspire de leur mythologie non plus. Fondée par deux cousins associés il y a une dizaine d’années, reprise par un entrepreneur par la suite, elle est depuis un an commandée par Walter Ribaga, homme de terrain ayant commencé dans l’industrie horlogère au Swatch Group en 1981. Zenith, TAG Heuer, Movado, Les Maîtres du Temps : l’homme foule les terres horlogères depuis plus de 35 ans.

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Sa reprise en main de Cyrus, il y a un an, s’est traduite par un recentrage des collections. Aujourd’hui, la Klepcys est reine de Babylone. A ses côtés, la Kambys reste « très appréciée sur certains marchés », explique Walter Ribaga, et reste donc en collection. La Kuros, troisième pilier de la marque, se marginalise quelque peu pour laisser la place à ses aînées.

Vastes projets de développement international

La place occupée par ces pièces se retrouve dans les marchés. « Nous sommes en développement de notre réseau de partenaires », explique Walter Ribaga. « Je rentre tout juste de Macao où nous avons ouvert une importante boutique. L'Asie est un de nos vecteurs de croissance mais pas le seul. J’estime que nous avons un potentiel fort en Russie, au Moyen-Orient, notamment au Koweït, à Abu Dhabi et au Qatar. L’idée est de se rapprocher concentriquement de Dubaï. Côté Atlantique, nous avons un nouvel agent aux États-Unis, là encore un marché prometteur ».

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Pour accompagner cet essor, la marque mise également sur les réseaux sociaux. Facebook, Instagram et Twitter sont revenus au premier plan de la visibilité digitale de la marque, de même que la communication externe, confiée à une professionnelle chevronnée qui, de longues années, a accompagné Greubel Forsey. Ce plan de bataille servira au mieux les intérêts de la marque sur ses principaux marchés actuels, aux premiers rangs desquels l’Italie, Hong Kong, le Japon, le Mexique et le Royaume-Uni.

Confiance en 2019

Dans cette dynamique, 2019 s’annonce prometteur. « Selon le dernier rapport de Forbes, le marché du luxe devrait continuer de croître encore un certain nombre d’années », explique Walter Ribaga. En 2018, Cyrus a produit quelques 600 montres et l’année 2019 devrait voir ce nombre croître de 10% à 15%, soit frôler les 700 pièces par an.

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Aux commandes de ces livraisons, la manufacture intégrée de Cyrus reste un maillon central : Chronode. Fondée par l’horloger Jean-François Mojon, cet atelier installé au Locle appartient en partie à Cyrus, mais reste libre de produire et vendre ses créations à d’autres marques. Le mouvement maison à alarme en est l’exemple, installé dans la collection Klepcys de Cyrus, mais également au sein de la Z6 Alarm d’Harry Winston.

Cette ventilation sur plusieurs marques permet, par la même occasion, d’en ventiler les coûts de développement, Chronode assurant également son équilibre avec la mise au point et la production de calibres aujourd’hui très réputés – H1 de HYT, LM1 de MB&F, Quai des Bergues de Czapek, etc. Le Tourbillon Vertical de la Klepcys est l’un des derniers développements maison, présenté à Baselworld 2018. La pièce a au passage été légèrement retravaillée, avec une boîte plus fine, des cornes raccourcies – en somme, une esthétique plus compacte.

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Baselword sera d’ailleurs encore à l’agenda en 2019. « Nous allons y aller cette année encore et puis nous aviserons », glisse Walter Ribaga. Présente aux Ateliers, Cyrus y dévoilera de nouvelles versions de ses collections actuelles.

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