Nous avons découvert à Baselworld la toute nouvelle image de Carl F. Bucherer, toute en tons dorés, et le nouveau slogan “Made of Lucerne”. Pourquoi ce changement?
Quand j’ai rejoint la marque en 2010, notre priorité était de développer la collection, de lancer une nouvelle ligne pour dames (Pathos), et de présenter de nouveaux modèles ScubaTec et TravelTec dans la gamme Patravi. Nous avons aussi créé à partir de zéro la nouvelle collection Manero qui est aujourd’hui très étoffée. Le contexte de la marque a toujours été le même ; il a simplement repris vie ces dernières années. Aujourd’hui, nous le présentons avec un nouveau logo qui a évolué.
Quels sont vos points forts pour 2016 ?
Nous avons lancé notre nouveau calibre de base, le A 2000, qui constitue une plateforme à partir de laquelle nous pourrons développer un nouveau mouvement tous les deux ans. Voilà des fondations posées pour les 15 ou 20 prochaines années. Nous allons aussi inaugurer cette année notre nouvelle usine de production à Lengnau. Nous avons eu l’opportunité d’acheter l’ancien bâtiment de Gucci horlogerie, que nous avons reconstruit au cours des douze derniers mois. Il sera terminé en mai et inauguré à la mi-juin.
Quel bénéfice tirez-vous de votre décision de développer votre propre mouvement maison ?
Pour être actifs dans le segment où nous sommes, il était tout simplement nécessaire d’avoir les capacités de développer et de produire notre propre mouvement maison. Cependant, on parle là d’un segment de prix spécifique et pour certaines complications, je souhaite continuer à travailler avec des partenaires externes. Nous avons déjà travaillé par exemple avec La Joux-Perret et Vaucher Manufacture pour certains mouvements et je veux poursuivre sur cette voie, mais toujours pour des calibres exclusifs à Carl F. Bucherer.
La marque est établie à Lucerne, qui est aussi une des villes les plus importantes au monde en termes de ventes de montres. Quelle importance représente la ville pour la vente de montres Carl F. Bucherer?
Lucerne, c’est notre patrimoine, et un lieu très important pour les ventes horlogères. Mais elle n’est pas essentielle pour nous puisque nous réalisons 40% de notre chiffre d’affaires en Asie et 30% en Europe, ce qui en soi est un énorme avantage pour nous grâce à notre excellent réseau de distribution du groupe Bucherer. Nous sommes présents dans les meilleurs magasins de toutes les plus grandes villes, et avons 70 points de vente aux Etats-Unis. Quand je suis arrivé chez Carl F. Bucherer, nous n’en avions aucun.
Les affaires à Baselworld ont-elles été bonnes?
Ceux qui suivent notre marque ont pu constater notre évolution et voient aujourd’hui le point culminant de notre travail. Il y avait moins de monde à Baselword cette année, mais je reste très positif.
Comment voyez-vous 2016 ?
Personne ne peut dire comment le marché évoluera, mais en ce qui concerne Carl F. Bucherer, je pense que nous avons le potentiel pour atteindre 30’000 montres cette année. Les deux premiers mois de l‘année ont été difficiles, mais dès que notre nouveau site de production sera en activité, mon objectif est de 30’000 pièces sur les 12 premiers mois, dès juin. Et je suis sûr que nous l’atteindrons.
