Interview de Jean-Christophe Babin

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Interview with Jean-Christophe Babin - Bulgari
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Pour le CEO du groupe Bulgari, la clientèle bénéficie des investissements proactifs opérés dans tous les métiers de la marque.

Bulgari a présenté en début d’année de nouvelles complications pour dames, est-ce un essai ?
Il s’agit plutôt du renforcement d’une tendance dans nos pièces joaillières, pour lesquelles nous observons un bon développement. L’an passé nous avions proposé une série limitée de 15 Bulgari Bulgari avec tourbillon, dont le succès nous a incités à en présenter 50 en 2018. En fait nous allons augmenter l’offre de créations joaillières avec complications à travers deux pôles, Serpenti et Diva, qui est nettement plus récente. Diva sera dotée de complications mécaniques déjà utilisées par le passé sur d’autres lignes, mais également de nouvelles complications encore jamais intégrées à nos pièces féminines, telles que la répétition minute présentée en début d’année, car son boîtier s’y prête parfaitement.

Interview de Jean-Christophe Babin

En verrons-nous de nouvelle à Baselworld?
A Bâle, ce sera au tour de la collection Lucea d’être mise en avant, avec ses montres comprises entre CHF 5'000.- et 25'000.-. Les hommes pourront découvrir nos toutes nouvelles Octo Finissimo.

Comment votre offre de personnalisation des modèles a-t-elle été accueillie ?
Les clientes ont adoré cette expérience offerte sur la Serpenti, car plus de 500'000 personnes ont utilisé l’application et le configurateur, même si au final la plupart d’entre elles ont choisi un de nos modèles standard. Cela nous conforte sur la pertinence de nos créations et enrichit l’expérience client. De même, nous nous inspirons des succès en joaillerie pour les apporter en horlogerie, comme par exemple les trois ors de la bague B Zero 1 dont on retrouve maintenant les couleurs sur la montre Serpenti.

Interview de Jean-Christophe Babin

En quoi les résultats de 2017 vous mettent-ils en confiance pour 2018 ?
Au-delà des résultats qui s’avèrent être les plus élevés de l’histoire de Bulgari, dont toutes les divisions affichent d’excellentes performances, je retiens que la marque n’a pas uniquement récolté mais également semé de manière incroyable. L’an passé, Bulgari a créé 1'500 places de travail, c’est énorme ! Par exemple, nos ateliers de haute joaillerie de Valenza ont été entièrement refaits et agrandis, passant de 380 à 600 places de travail, qui devraient s’élever à 800 en 2018. En parallèle, nous avons créé la Bulgari Academy qui nous permet de former à la haute joaillerie en permanence 40 à 60 apprentis. Par ailleurs, nous avons ouvert deux nouveaux hôtels Bulgari, qui représentent non seulement une plateforme d’expression de la marque, mais également de recrutement pour les clients haut de gamme. Notre service multicanaux à la clientèle s’est considérablement étoffé avec l’ouverture de sept centres dans le monde entier pour gérer le e-commerce de manière proactive en offrant aux clients une interface efficace 24/24. Dans la partie maroquinerie, Bulgari a verticalisé sa production en intégrant la découpe des peaux, qui constitue une étape importante de l’expertise et de la valeur ajoutée et que nous limitions auparavant au croco. Et en parfumerie, nous venons d’ouvrir un tout nouvel atelier hyper moderne doté de procédés de production plus performants.

Les acheteurs de montres Bulgari profiteront-ils aussi des bénéfices de ces investissements ?
Les investissements en horlogerie avaient commencé bien avant 2017, mais l’horlogerie a également énormément progressé grâce aux synergies avec la haute horlogerie, qui nous permettent de baisser de manière significative le coût des mouvements pour les montres d’entrée de gamme, sans pour autant sacrifier nos marges. Au final, nos clients en profitent donc bien. Autant d’atouts qui, conjugués à l’attractivité de la marque, nous rendent raisonnablement optimistes pour 2018.

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