Les jeunes horlogers dopés par le luxe

Urwerk 202

Les jeunes horlogers dopés par le luxe

Montres sans heures, importables ou à aiguilles télescopiques. Une nouvelle génération d'horlogers ose tout.

En quarante-huit heures, la marque Romain Jérôme a vendu le tirage limité à neuf exemplaires d'une montre à 300 000 fr. pièce qui ne donne pas l'heure. Le modèle Day&Night n'indique que le jour et la nuit. Folie? Pas du tout. L'horlogerie de rupture touche des marchés de niche avec des créations décalées, à l'image du modèle rouillé à conserver sous cloche, ou taillé dans l'acier de l'épave du «Titanic». «Nos montres s'adressent à des collectionneurs qui ont déjà tout et qui recherchent un concept différent», confie Katidja Waly,responsable de la communication. Dans le créneau de l'hyperluxe, la marque Badollet a lancé le sablier sans sable à 500 000 fr. Ce tourbillon mécanique descend en cinq minutes le long d'une cage. «L'horlogerie classique a perfectionné les inventions du XVIIIe siècle. Aujourd'hui une nouvelle génération crée une rupture technique», confie Yacine Sar, de Urwerk. Mais la rupture est aussi économique. Urwerk crée chaque année 250 montres futuristes à 60 000 fr., avec aiguilles télescopiques et en TiAlN, matière la plus dure après le diamant. MB&F n'a produit que 100 Horological machine n.1 à 160 000 fr. Ce cap une fois atteint, la production de la n.1 cessera au profit du lancement de la n.2. Vu leur succès, ces jeunes créateurs font saliver les grands groupes. A l'image du neuchâtelois Greubel & Forsey, qui a attiré le groupe Richemont dans son capital. SOURCE : 20minutes.ch, 8 juillet 2008, avec un diaporama à ne pas rater, qui prouve que les rédacteurs de 20minutes lisent avec attention ce qui se publie sur Worldtempus (cliquez sur le Sablier Badollet ci-dessus)...