Singer passe en mode plongée

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DIVETRACK © Singer
Le chrono central de plongée ? Cela n’existait pas. Singer l’a inventé !

Après les circuits, Singer Reimagined plonge. Le chemin n’est pas évident pour une marque qui s’est construite autour de l’univers automobile. Basculer du côté du front marin, et même sous-marin, demande une certaine gymnastique – surtout avec un produit aussi fort qu’un chronographe à aiguilles centrales, étalonné sur 24 heures. 

Triple défi

Il y avait donc un triple enjeu pour Singer à développer une montre de plongée. Le premier : satisfaire aux exigences ISO 6425, les seules au monde qui permettent de se prévaloir de l’appellation « montre de plongée ». Le deuxième : trouver un usage « plongée » à son singulier chrono, initialement conçu pour des tours de piste en Porsche. Le troisième : apporter quelque chose de nouveau sur le marché afin de ne pas s’échouer sur l’écueil du « déjà vu, déjà fait », que la marque a, jusqu’à présent, soigneusement évité. 

DIVETRACK © Singer
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Pari relevé

Le chemin de crête était donc étroit, mais Singer l’a trouvé. Sur le plan ISO, la Divetrack remplit le cahier des charges d’une authentique montre de plongée. Sans entrer dans son détail, notons par exemple la lunette tournante unidirectionnelle, l’étanchéité certifiée (en l’occurrence 1000 ft, soit 330 mètres), le témoin de bon fonctionnement (mission ici dévolue à la seconde centrale), la résistance du bracelet, ou encore la luminescence des index horaires. Tout cela est bien présent sur la Divetrack. On note que la marque a su préserver le fond saphir qui permet d’admirer l’extraordinaire mouvement conçu par Agenhor, l’AgenGraphe, d’une épatante beauté. Bien vu ! 

Chrono sous-marin

La reconversion du chronographe en outil de plongée est plus singulière. La voie explorée par Singer est audacieuse. Elle relègue presque de côté la lecture des heures et minutes conventionnelles. Elles sont toutes deux basculées dans un discret guichet à 6h, entre la lunette et le bracelet. On saura lire l’heure à plus ou moins 5 minutes, et encore, mais là n’est pas l’essentiel. On n’acquiert pas une Divetrack pour être à l’heure à un dîner mondain en ville. 

Tout son intérêt réside plutôt dans son chronographe. Il occupe la partie centrale du cadran. L’aiguille des secondes est noire et trainante. Celle des minutes est orange, ultra visible : c’est sur elle que vont reposer les principales mesures de temps de descente et de remontée. L’aiguille des heures, enfin, est noire et de format très réduit, quoi que luminescent comme les deux autres. Comme tous les chronos Singer, elle est étalonnée sur 24 heures. 

DIVETRACK © Singer
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24 heures, trois plages

Mais la spécificité de sa course est de balayer trois segments successifs. Pendant 6 heures, elle survole une ère appelée « chill », pour désigner la phase de repos, celle de récupération hors de l’eau. Le mot est à la mode, ludique, à défaut d’appartenir au vocable sous-marin en usage. La plage suivante (6h – 18h) est dévolue à la plongée. C’est la plage native de la Divetrack, celle pour laquelle elle a été développée. Pour être bien lue, sans risque d’erreur, rappelons que l’AgenGraphe fonctionne avec des heures et des minutes toutes deux sautantes. 

La troisième plage porte un nom explicite : « fly ». Après la plongée, cette zone met en évidence la fenêtre de sécurité avant un voyage en avion afin d’éviter tout danger de santé tel que l’embolie pulmonaire. Conformément aux directives PADI, un plongeur doit ainsi attendre au moins 18 heures après sa dernière plongée avant un vol.

DIVETRACK © Singer
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À toute épreuve

En termes de conception, la Divetrack est parée pour l’expédition. Son poussoir « Start-Stop » à 2 heures est protégé contre toute activation involontaire par un clapet de protection revêtu d’un traitement en céramique rouge. Le poussoir « Reset » à 10 heures ne peut fonctionner que lorsque le chronographe est arrêté. Abrités à l’intérieur du profil du boîtier de la montre, ces poussoirs sont protégés des chocs. Le tout est complété par une valve à hélium qui permettra à la montre de décompresser si nécessaire, même si ce cas de figure, en pratique, ne concerne qu’un nombre de plongeurs qui se compte sur les doigts d’une main. 

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