Vous pourrez l’aimer ou la détester, peu importe : vous ne l’aurez pas. Cette Tourbillon Skelet Ceramic « Skull Pink » est comme toutes les Jaquet Droz du nouveau millénaire : unique. La pièce a été conçue par et pour un client particulier, anonyme, pour qui elle a été faite sur mesure. Dans cette configuration, peu importe que son rose exubérant, son squelette décomposé ou son exécution pointilliste soient à la mode ou non. Une seule et unique chose compte : qu’elle soit cohérente avec Jaquet Droz. Il en va de la préservation de l’unité de la marque, et de l’efficacité de sa trajectoire.
Celle-ci est aujourd’hui pilotée par Alain Delamuraz. L’homme, à son arrivée à la tête de Jaquet Droz il y a trois ans, lui a tracé un chemin singulier. D’entrée de jeu, il sabre les trois piliers sur lesquels se construisent pourtant la plupart des marques : des collections, différents niveaux de gammes, et un réseau de détaillants. Tout ce qui constitue l’abécédaire de l’édification traditionnelle d’une marque, il le stoppe net. En coulisses, les critiques pleuvent. Sur scène, le CEO tient bon grâce à une conviction chevillée au corps : Jaquet Droz ne peut – et même ne doit – renaître qu’en respectant ses racines. Pour lui, la marque doit donc marcher sur deux jambes : son caractère disruptif, et l’exclusivité.
Cohérence
Historiquement, la démarche tient parfaitement la route. Jacquet Droz a connu son apogée il y a bientôt trois siècles en produisant des automates, à contre-courant de la mode pour les horloges et pendules traditionnelles. C’est également une maison qui s’est illustrée quasi exclusivement par des commandes spéciales destinées à des souverains et empereur – déjà, la philosophie de l’unique, de la pièce sur mesure.
Nouveau monde
Bien sûr, aujourd’hui, le moment n’est plus à l’automate, et les grands empires monarchiques ont cédé la place à ceux de la tech, de la finance, de l’industrie. Les nouveaux empereurs sont ceux du NASDAQ et des télécoms. Mais Alain Delamuraz détecte la correspondance des temps et s’engouffre dans la brèche pour repositionner Jaquet Droz au cœur de son temps.
La stratégie n’est pas évidente car, par définition, nous n’en verrons jamais les effets : les grands de ce monde ne communiquent quasiment jamais sur leurs commandes personnelles. Pourtant, l’amateur averti pourra de temps à autre apercevoir l’une de ses créations. La Skull Pink en fait partie.
Faite main
La pièce illustre la route empruntée par Jaquet Droz. Elle est entièrement réalisée à la main. Exclusive et unique par nature, elle utilise le pointillisme pour donner vie à un crâne exubérant, masque carpe diem d’une nature morte mécanique soutenue par un tourbillon 8 jours. L’applique se détache par-dessus un canevas de ponts noirs, aériens et modernes, au sein d’une boîte en céramique noire.
Chic, punk, d’une bestialité maîtrisée, la pièce conjugue les extrêmes grâce à une parfaite rigueur horlogère et artisanale, reposant sur l’architecture en « 8 » chère à l’illustre Grande Seconde de Jaquet Droz. Le tout a été développé en collaboration constante avec le client final qui a pu demeurer en direct avec l’atelier de La Chaux-de-Fonds grâce à son Studio 8, dispositif immersif qui permet au collectionneur de suivre étape par étape la réalisation de son garde-temps. La Skull Pink, une montre connectée...avec son temps.
