Le Seigneur des Anneaux

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Lord of The Rings - Trilobe
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La Trilogie n’est plus de Tolkien, mais Trilobe. Après Les Matinaux, Nuit Fantastique, voici venir Une Folle Journée. Matin, Midi, Soir, trois pièces et des anneaux libérés

Voilà le meilleur signe de son talent : on ne sait jamais quoi attendre de Trilobe, mais c’est avec la certitude que ce sera original, créatif et novateur. Après la très réussie « Nuit Fantastique » en version or et chocolat, une pièce d’une rare maturité, la jeune maison indépendante fait volte-face et crée le troisième pilier décliné de son épatant mouvement X-Centric : Une Folle Journée. 

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« Mariage » arrangé

« Une folle journée », tel est le titre alternatif de l’une des pièces les plus célèbres de Beaumarchais, plus souvent retenue sous le nom du « Mariage de Figaro ». Publiée en 1778, elle est le fruit d’un homme, Pierre-Augustin Caron de Beaumarchais, célèbre dramaturge mais également horloger – et même inventeur d’un échappement dont Lépaute n’hésitera pas à s’attribuer la paternité. Voilà pour l’inspiration, véritablement cohérente et singulièrement atypique. Comme Trilobe. 

Chemin tout tracé

Il ne serait presque pas nécessaire de présenter la « Folle Journée » de Trilobe. C’est là aussi l’empreinte d’une réussite : la pièce parle d’elle-même. On en saisit immédiatement l’ADN, la portée. On retrouve la signature technique et esthétique de Trilobe, et l’on comprend où Gautier Massonneau, son fondateur, a voulu l’emmener. On ne se refuserait pas une comparaison avec MB&F ou Urwerk : chacune de leurs créations poursuit le sillage de la précédente, y ajoute une dimension supplémentaire cohérente, réfléchie, qui n’exige que quelques secondes pour s’imposer sous le signe de l’évidence. 

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Mi-squelette, mi-ajourée

En l’espèce, Trilobe s’ouvre une voie médiane entre cadran squelette et ajouré. Il emprunte un peu des deux. Il n’y a plus véritablement de cadran, mais ses disques des heures, minutes et secondes répondent toujours présents – on retrouve donc instantanément ses marques. Un anneau de titane, évidé et polie, vient ainsi accueillir une bague intérieure galbée et satinée également réalisée en titane.

Le mouvement n’est pas squelette, pas même véritablement ajouré, mais Trilobe en a fait émerger le train de rouage excentrique qui en fait la singularité. Et là où l’on perd un cadran, on gagne de la hauteur : les trois disques s’élèvent sur 10 mm de hauteur grâce à 9 piliers périphériques. On pense – toute proportion technique gardée – aux Legacy Machine de MB&F, au sens très architectural d’une composition Greubel Forsey, ou au mouvement vertical de Ferdinand Berthoud. 

Multiples versions futures

Pour la première fois, Trilobe s’essaie à la boîte en titane. Elle préserve son précieux diamètre de 40,5 mm, intemporel et parfaitement unisexe. L’exception mécanique a un prix : 21'500 euros. L’addition (21'500 euros, prix d’entrée, est déjà plus du double du prix moyen Trilobe) s’explique par un travail de design et d’ingénierie qui le mérite – les cadraniers ont confessé n’avoir jamais rencontré un tel niveau de complexité pour produire ces trois annaux surélevés. La « Folle Journée » offrira, à terme, d’infinies possibilités de personnalisation, sur les trois anneaux (avec un PVD différent de l’anthracite), sur la boîte, sur la platine grenée, etc. L’autre diamètre cher à Trilobe, en 38,5 mm, n’est pour le moment pas à l’ordre du jour. 

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