Aux origines de la montre quartz

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The Origins of the Quartz Watch - The Origins of...
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Elle a une sonorité bien particulière et son aiguille des secondes réalise un saut à chacune d’entre-elles. La montre quartz domine aujourd’hui le marché. Mais à qui doit-on cette invention ?

Pour trouver l’origine de la montre-bracelet à quartz, il faut remonter à août 1967. Ce jour-là, le Centre Electronique Horloger (CEH) de Neuchâtel en Suisse développe le premier prototype au monde de montre quartz nommé sobrement Beta 1. Puis suivra la création de la Beta 2 qui diffère de sa prédécesseuse par un micromoteur différent.  Il ne faudra attendre que trois mois supplémentaires pour que dix modèles de Beta 2 soient présentés à l’Observatoire de Neuchâtel dans le cadre d’une compétition de précision horlogère. Les résultats sont sans appel, les dix premières places du classement sont occupées par les dix Beta 2, devant 10 montres Seiko. 

Aux origines de la montre quartz

Malgré ce succès, la première montre quartz de série n’est cependant pas suisse, mais japonaise. En effet, le 25 décembre 1969, Seiko lance sur le marché sa montre quartz de série Astron-35SQ. Le succès est immédiat et toutes les pièces sont vendues en un éclair.

Quant  à la suisse, c’est finalement en 1970 qu’un consortium de 16 marques horlogères lance la commercialisation de montres à quartz Beta 21 dotée de 110 composants. 

Aux origines de la montre quartz

A l’image de la production horlogère américaine de la révolution industrielle qui se basait sur son parc de production d’armes, le Japon déferlera comme une vague sur l’industrie horlogère mondiale en industrialisant rapidement cette nouvelle technologie grâce à son tissus d’industrie de micro composants électroniques. Une fois encore, la Suisse se fait griller la politesse et loupe le train en marche.

Le résultat est une quasi mise à l’arrêt de toute la production horlogère suisse reposant alors uniquement sur des garde-temps mécaniques. En mettant la clé sous la porte, les industries horlogères produisant des montres mécaniques entraineront avec elles les Ecoles horlogères et de formations artistiques. Plus personne ne veut se destiner à l’horlogerie et apprendre le métier d’horloger semble alors inconcevable. Pourquoi donc apprendre un métier manuel, celui d’horloger, qui permet de réaliser mécaniquement un objet qui donne l’heure, tandis que l’ensemble de la population ne réclament que des montres quartz qui sont la dernière évolution technologique que l’on s’arrache ? Être horloger est alors considéré par le plus grand nombre comme simplement être un changeur de pile. 

Aux origines de la montre quartz

Heureusement, l’horlogerie mécanique de tradition renaîtra encore plus forte pour devenir celle que nous connaissons tous aujourd’hui. Néanmoins, ne soyons pas réducteur, quartz n’est pas forcément synonyme de piètre qualité chronométrique. En effet, certains modules quartz sont d’une qualité incomparable et offrent une précision inégalée. Les mouvements V.H.P de Longines par exemple ne varient que de 5 secondes par an, tandis que le calibre à quartz "Geneva Made" 1210 de F.P. Journe économise l'énergie lorsqu'il n'est pas utilisé, offrant une réserve de marche comprise entre 10 et 18 ans, deux prouesses exceptionnelles pour des montres analogiques.

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