Interview de Jorge Viladoms

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Interview with Jorge Viladoms - Jaeger-LeCoultre
Ami de la marque Jaeger-LeCoultre, l’artiste Jorge Viladoms organise une soirée de Gala à Genève pour une bonne cause, celle de l’accessibilité à la musique pour les enfants défavorisés au Mexique.

Né dans une famille où le mot d’ordre était l’ « empathie », Jorge a toujours eu le sentiment, plus encore, le besoin de venir en aide à son prochain. La précarité et la souffrance, il les avait jour après jour sous ses yeux, notamment lorsque ses parents travaillaient pour aider les enfants d’un orphelinat à Durango, sa ville natale. Alors comment passer d’un jeune garçon du Mexique déjà marqué par la vie à un homme, qui plus est musicien de renommée internationale, célèbre pour son talent et son altruisme, devenu ami proche de la marque horlogère suisse Jaeger-LeCoultre ? Il faut le reconnaître, Jorge Viladoms a eu un parcours de vie pour le moins atypique. 

À la mort de son père, alors que Jorge n’était âgé que de quinze ans, il hérite d’un piano à queue. Durant les mois qui ont suivi le drame, la famille a déménagé un nombre de fois désarmant. Sa mère l’a alors confronté à un choix qui aura pour Jorge un impact sur toute sa vie : Soit le piano est vendu, soit il prend des cours. Alors que c’était un hobby comme un autre, l’artiste a consenti à suivre des leçons de piano. Quelques années plus tard, alors que la passion commence à lui imprégner l’âme, Jorge Viladoms fait une rencontre fortuite qui l’emmène au Conservatoire de Lausanne. Les choses allant bon train, il y est aujourd’hui professeur renommé. Un poste qu’il chérit autant que sa fondation Crescendo Con La Musica. Rencontre.

Que représente la musique pour vous, Jorge Viladoms ?
Je ne m’imaginais absolument pas pianiste étant petit, ni même professeur de piano. Avant de m’y mettre réellement, la musique n’avait pas de grande valeur pour moi, mais c’était parce que je ne la comprenais pas. Je pensais qu’interpréter la musique des autres était bien moins intéressant que de la composer soi-même. Jusqu’à ce que je comprenne qu’interpréter, c’est également une autre manière de créer. Aujourd’hui, alors que je ne peux m’en passer, la musique a un but bien précis à mes yeux, celui du partage ! 

Quel est le but de votre fondation Crescendo Con La Musica ?
Le but principal de la fondation, que j’ai fondée en 2012, est de donner accès à la musique à des enfants défavorisés au Mexique, notamment en leur offrant la possibilité de recevoir une formation musicale par des professeurs qualifiés et d’apprendre à jouer d’un instrument. Il faut comprendre que la musique peut changer une vie !

"Mon parcours de musicien professionnel m’a donné conscience de l’importance de la musique pour le développement d’un enfant "

Comment avez-vous procédé pour lui donner vie ?
Je voulais à la base venir en aide aux enfants défavorisés. Agir ! Alors je me suis dit qu’il fallait foncer et que l’on verrait bien comment cela marcherait. J’ai commencé par récolter des instruments dormants, dont plus personne ne jouait, pour les envoyer au Mexique et les offrir aux enfants. Aujourd’hui, la fondation compte près de 360 élèves dans notre école à Guadalajara, qui ont tous accès aux instruments, aux cours de chant, et au solfège. Et cette fondation permet de casser les barrières sociales si tenaces du pays. Peu importe d’où nous venons, nous avons tous le droit de pouvoir connaître le bonheur via la musique. 

Jorge Viladoms

Le Gala de ce soir met donc à l’honneur cette fondation, ces enfants défavorisés. Un réel plaisir que de fusionner l’art et la bonne cause non ?
Oui ! La fondation est jeune mais porte déjà ses fruits. Elle transforme des vies, celle de ces enfants. Je ne pourrais pas changer la corruption ou la condition humaine au Mexique, mais avec ce Gala annuel à Genève, que j’aimerais faire perdurer, nous pouvons donner une crédibilité à la fondation, légitimer son existence. Et ainsi avoir un impact sur des vies, grâce à la musique ! 

Fondateur et président de la fondation, musicien, professeur, philanthrope mais également écrivain ! Sacré palmarès à votre carrière. Des regrets enfouis quelque part ?
Non, je n’ai aucun regret. Il est important d’être conscient de qui tu es maintenant, en ce moment-là. D’être heureux du présent. Le passé, c’est passé. C’est le présent qui compte !

Quel est votre lien avec Jaeger-LeCoultre ?
Nous partageons les mêmes valeurs. Aussi bien la passion, l’excellence, la beauté du produit, mais également en termes d’altruisme. Jaeger-LeCoultre soutient la fondation et porte un intérêt particulier à la musique. Et je me suis de suite senti accueilli dans la famille. Comme si c’était une évidence. 

Quelle(s) montre(s) Jaeger-LeCoultre portez-vous au poignet ?
J’en ai deux en réalité. Une Grande Reverso Calendar. Je l’aime car c’est une montre avec beaucoup d’histoire, de classe et qui a deux visages, tout comme j’ai moi le piano et la fondation. Tous deux aussi importants. Puis la Master Geographic, que j’apprécie pour sa beauté, et comme je voyage beaucoup, j’adore avoir les deux fuseaux horaires. C’est une montre magnifique. 

Grande Reverso Calendar - Master Geographic watches

Quelles similitudes percevez-vous entre la musique et le temps ?
Et bien la musique, ce sont des pulsations. C’est le seul art qui crée le temps ! Pour que la musique soit belle et correcte, elle doit suivre cette ligne du temps. Le concept est incroyable. De plus, que ce soit une montre ou une musique, le public ne voit que le produit final,  et non pas tout le travail effectué pour la réalisation du produit. 

Auriez-vous pu être horloger ?
Horloger ? Cela demande beaucoup de patience et de travail. Je crois qu’être horloger serait trop pointilleux pour moi, je me serais plutôt vu designer en horlogerie à ce moment, quitte à choisir ! 

Comment définiriez-vous Jaeger-LeCoultre en trois mots ?
Passion, classe et innovation !

Et comment définiriez-vous votre musique ?
Passion, partage et retentissante !  

 

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