Geneva Watch Days 2021 : clap de fin

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Geneva Watch Days 2021: It's a Wrap! - Editorial
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Mes impressions sur mon « premier » salon horloger

Après cinq jours de labeur (mais de plaisir aussi !), la seconde édition des Geneva Watch Days a fermé ses portes. "Novice" dans le domaine, cet événement m’a permis d’ouvrir encore plus grands les yeux sur l’horlogerie et sur le futur de cette industrie.

Geneva Watch Days 2021 : clap de fin

« Premier » ? Comment ça ? Pour faire court, j’ai débarqué dans le milieu il y a tout juste deux ans. Autant vous dire que ce n’était pas le meilleur des moments, les interactions digitales étant à l’aube de leur souveraineté. J’ai par conséquent vécu les deux dernières éditions de Watches and Wonders Geneva derrière mon écran. Malgré ça, j’ai eu l’occasion de participer aux premiers Geneva Watch Days (physiques). « Première édition » rimant avec « marcher à tâtons », la version 2020 s’était plus apparentée à une préparation pour l’édition 2021, bien rôdée et plus intense, d’où mon usage de guillemets.

Geneva Watch Days 2021 : clap de fin

Le travail des marques fondatrices, à savoir Breitling, Bulgari, De Bethune, Girard-Perregaux, H. Moser & Cie., MB&F, Ulysse Nardin et Urwerk, a été salué à de nombreuses reprises, que ce soit du côté des médias ou de celui des manufactures. Le format sous forme de rendez-vous décentralisés (mais proches) est très intéressant et permet de profiter pleinement de l’événement. Il paraît effectivement plus appréciable d’avoir des présentations en petit comité et de passer d’un hôtel à l’autre (ou à une boutique) en plein air, avec le soleil de l’été qui nous caresse la peau, que de rester enfermé dans une halle en plein hiver ou au début du printemps comme un poulet en batterie. Ces deux formats sont peut-être complémentaires. Après tout, qui suis-je pour me permettre ce genre de réflexion ? Ceci étant dit, c’est une grande chance d’avoir la possibilité de découvrir et de toucher une telle quantité de montres dans un laps de temps aussi concentré, mais tout en prenant le temps de savourer le moment présent. (Si vous avez manqué quelque chose, ne vous inquiétez pas car WorldTempus a créé de petites vidéos récapitulatives retraçant les deux premières journées, ainsi que les jours trois, quatre et cinq.)

Geneva Watch Days 2021 : clap de fin

Bien que les Geneva Watch Days aient été délectables, le rythme n’en a pour autant pas été moins intense. On m’avait averti que les salons étaient physiquement éreintants, mais j’ai réellement compris l’ampleur de la chose la semaine passée en vivant cette expérience. A l’heure où j’écris ces lignes, je suis épuisé. Toutefois, mon taux d’épuisement est proportionnel à la quantité de bonheur que j’ai ressenti. En effet, j’ai aperçu une différente facette de la « personnalité » de l’industrie horlogère, souvent imaginée par le commun des mortels comme détachée de la réalité. Détrompez-vous, elle sait remettre elle-même ses pendules à l’heure. Durant cette semaine chargée, un certain nombre de tables rondes a été mis sur pied. Suzanne Wong a parlé de la place de la femme dans le domaine, en présentant notamment le mouvement qu’elle a co-fondé sur les réseaux sociaux : Watch Femme. Sophie Furley s’est également illustrée dans une discussion tournée vers le développement durable avec la maison Oris. Greubel Forsey a même franchi le pas en prenant la décision de ne plus utiliser de cuir pour ses bracelets mais de recourir à du maïs par exemple.

Geneva Watch Days 2021 : clap de fin

En d’autres mots, ces Geneva Watch Days 2021 m’ont vraiment ouvert les yeux car, même si l’horlogerie est un milieu caractérisé par son côté traditionnel (du moins dans l’esprit d’une personne lambda), les maisons font leur possible pour avancer avec leur époque et leurs problématiques inhérentes. À ces quelques thématiques citées, je pense qu’il faudrait en mentionner une autre : la crédibilité des « jeunes ». Il est évident que lorsque nous nous lançons dans un domaine, de nombreuses choses sont à apprendre. Cependant, nous avons besoin d’être épaulés et d’avoir le sentiment d’être intégrés. Ne vous méprenez pas, je sais exactement quelle est ma place dans la chaîne alimentaire horlogère : je fais partie du plancton. Nous avons certes moins de vécu et moins de connaissances, mais il est de la responsabilité des plus expérimentés de nous inclure dans les discussions en tant que membre à part entière, car après tout la relève, c’est nous.

Geneva Watch Days 2021 : clap de fin