On me demande toujours d'où me vient ma passion pour l'horlogerie. Il faut dire que j’exerce depuis dix ans le métier de journaliste spécialisé dans ce domaine à titre quasiment exclusif et cela surprend toujours mes interlocuteurs. Je donne comme réponse la plus simple à énoncer et à comprendre. Un ami de mon père portait toujours de belles montres et mon admiration pour lui s'est transférée sur l'objet qu'il collectionnait. Mais la réalité est que la montre me fascine. C'est un sujet d'une taille gigantesque. Dans le temps, dans la géographie, dans la technique et dans son langage, la montre est un univers. Et pourtant tout y est si petit. L'objet, ce qui le compose, les marques, les histoires... Ce décalage d'échelle est si étrange. Je passe mon temps à essayer d'expliquer ce qu'il peut y avoir de beau, de valide, d'intéressant, de nouveau, ou de raté et inadmissible, dans ce vaste microcosme.