Il y a moins d’un an je me suis penché sur l'ascension vertigineuse de Tag Heuer dans le monde du partenariat dans le football. Il était clair que le CEO de la marque, Jean-Claude Biver, avait repéré une opportunité qui allait bien au-delà de l’implication de Hublot dans le temps. Pas du genre à faire les choses à moitié, il s’est mis à sauter sur chaque occasion disponible au niveau national dans ce sport, accaparant les titres de chronométreur et de montre officielle des plus grands championnats. La liste, qui s’est récemment enrichie du titre de chronométreur officiel du championnat de France, couvre presque tous les championnats de football majeurs dans le monde, à l’exception de l’Amérique du Sud, de l’Afrique et, ironiquement, de la Suisse.
Alors est-il possible d’augmenter encore davantage la notoriété de la marque de l’entreprise de La Chaux-de-Fonds ? Pour le savoir, j’ai posé la question à Jean-Claude Biver lors d'un récent événement à Old Trafford, où il était aussi populaire que les joueurs parmi les chasseurs d’autographes.
Vous demande-t-on souvent de signer des autographes et des boîtes à montres ?
Oui, effectivement.
Qu’est-ce que cela représente pour vous émotionnellement ?
C’est comme lorsque je vois quelqu’un porter l’une de nos montres. C’est le résultat concret de notre travail. Tant que nous ne voyons pas nos montres sur les poignets des gens, nous n’avons aucune idée de notre succès. C’est une forme de reconnaissance qui est touchante et qui me rend heureux. Et je crois que lorsque cela ne se produira plus, il sera temps pour moi de prendre ma retraite.
Vous avez derrière vous une année de partenariat avec Manchester United et de chronométrage officiel de la Premier League anglaise. Quelles sont vos impressions après cette saison ?
C’est extraordinaire. Dans les deux cas, ce que nous avons fait est extraordinaire et c’est sans doute l’un des meilleurs partenariats que nous avons chez TAG Heuer.
Reste-t-il quelque chose à conquérir en matière de sponsoring dans le football pour une marque horlogère ou couvrez-vous déjà tout ?
Je crois qu’entre TAG Heuer et Hublot nous couvrons tout. Nous venons de signer avec le championnat français et le seul qu’il nous manque est le championnat italien. D’un point de vue patriotique et théorique, il reste toujours le FC Bâle. Parfois je me dis que nous en faisons beaucoup à l’étranger et que nous ne faisons rien en Suisse, alors que nous sommes basés en Suisse. Peut-être devrions-nous faire quelque chose là-bas. Et je parle du FC Bâle parce que c’est le seul club suisse connu à l’étranger.
Alors il y a encore du potentiel pour TAG Heuer dans le football ?
Absolument. Il y a le football féminin, qui à mon avis est sous-estimé. Les gens sont trop habitués au fait que le football se déroule dans un environnement masculin, et ils croient que les femmes ne savent pas jouer. Mais lors du récent Euro 2017 féminin, nous avons assisté à une finale palpitante entre les Pays-Bas et le Danemark. Le football féminin représente l’avenir et nous devons songer à y revendiquer notre place aussi.
