En quête d'éternité

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En quête d'éternité - Réserve de marche
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Rebellion et Hamilton annonce des réserves de marche affolantes : 41 jours pour le premier, 120 pour le second. Explication de texte.


La réserve de marche est un Graal horloger : celui qui réussira à inventer la montre mécanique qui se remonte toute seule, ou qu'une fois dans sa vie, aura touché le Saint des Saints. Ce jour-là n'est pas arrivé. Mais en attendant, les horlogers s'amusent se faire peur. Cette année à Bâle, trois marques se distinguent sur ce chemin semé d'épines : Rebellion, Hamilton et Cabestan.

 

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Jacob & Co, avec son modèle Quenttin et ses sept barillets, était déjà parvenu à emmagasiner de quoi faire fonctionner sa montre durant un mois sans la toucher. Record battu, si l'on en croit Steve Clerici, fondateur de la marque Rebellion. Sa T1000 et ses six barillets affichent en effet une réserve de marche de 41 jours, soit 1000 heures. « Il nous fallait un vrai tracteur capable de faire tourner quelques clowneries, explique très posément le jeune patron. Et puis on s'est rendu compte que, sans complication, on avait fait exploser le record de durée. Alors on a sorti la montre telle quelle, et on fera nos clowneries plus tard. »

Le secret de cette imposante T1000 ? Deux trios de barillets se déchargeant en parallèle grâce à un arbre de transmission, mais aussi des ressorts plus larges et forgés dans un alliage spécifique, supportant 8,5 kilos de tension. « 1000 heures, c'est encore rien, promet Steve Clerici. On va monter jusqu'à 3000 ! » Un vœu qui reste pour l'instant pieu, la T1000 n'étant pas encore tout à fait au point.

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3000 heures, c'est 125 jours. A peu de chose près la réserve de marche annoncée par Hamilton pour la réédition de la Pulsomatic. Lancée en 1972 avec un mouvement à quartz et un affichage LED, elle revient dotée d'un calibre à remontage automatique – le H1970 – et d'un cadran à cristaux liquides LCD. Mais comment un mouvement mécanique peut-il contrôler un affichage électronique ? En transformant l'énergie mécanique en énergie électrique. En se déroulant, un micro-barillet actionne une micro-génératrice qui, comme une dynamo, vient alimenter non pas une ampoule, mais un accumulateur. « Si on prend la précaution de tirer la couronne, on peut sans autre laisser la montre cinq ans sans la toucher et sans que l'accumulateur se décharge », précise Martine Ayer, responsable des relations publiques chez Hamilton.

Cabestan, quant à elle, frôle le Graal. Frôle, car la marque ne donne pour l'instant à se mettre sous l'œil qu'une maquette de sa Sol Invictus. Conçue en collaboration avec l'horloger Marc Alfieri, cette montre mêle capteurs solaires et mouvement mécanique. A 12h et 6h, deux mini-panneaux photovoltaïques capables de générer 100 milliwatts d'énergie alimentent deux micromoteurs. En fin de réserve de marche, un mécanisme actionne automatiquement l'un des deux moteurs, qui vient remonter le barillet. Lorsque ce dernier est tendu, le mécanisme se déclenche. Quant à l'autre moteur, il sert à la mise à l'heure.

BIPH

 

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