La Heuer Carrera 01 va au Pérou

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The Heuer Carrera 01 goes to Peru - TAG Heuer
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Une fois de plus, notre rédacteur en chef sort une montre de son contexte habituel et l’emmène avec lui en vacances.

TAG Heuer m’a gentiment autorisé à garder deux semaines de plus le chronographe Heuer Carrera 01 que j’avais en test pour l’emporter avec moi en vacances au Pérou. Après avoir pris une montre marine Corum dans les dunes des Emirats l’an dernier et une montre connectée Montblanc Summit lors d’une semaine de totale déconnexion à Majorque au début de cet été, sortir une montre de son contexte habituel devient petit à petit une habitude pour mes vacances, et le voyage au Pérou n’a pas fait exception.

Dites à n’importe qui que vous partez au Pérou et il vous demandera immédiatement si vous allez au Machu Picchu. Non, je n’y suis pas allé. Ou alors on vous suggérera peut-être le survol des impressionnantes lignes de Nazca, mais le réveil à 4 heures du matin, le vol à vous retourner l’estomac et le bilan de sécurité mitigé ne me tentaient pas. Mes vacances seraient donc une semaine à Lima (car ma femme y avait des obligations professionnelles) suivie d’une semaine relaxante au soleil à l’extrême nord du pays.

Mais qui reste une semaine entière à Lima ? Les conquérants espagnols appelaient la ville « le ventre de l’âne » parce que le ciel demeure constamment gris pendant huit mois de l’année. Les guides vous conseillent de ne montrer aucun objet de valeur comme montre de luxe, bijoux ou équipement audiovisuel lorsque vous sortez. Et le Lonely Planet en particulier classe la chaîne de magasins de chocolats Choco Museo comme l’une de ses attractions principales dans pas moins de trois différents quartiers de la ville. Mais mes nombreuses recherches ont suggéré qu’il y avait une autre facette de Lima que je pouvais découvrir grâce aux gens d’Alternative Peru.

Dans le centre-ville de Lima, la Heuer Carrera 01 n’était pas la montre la plus discrète à porter. Son boîtier de 45 mm est voyant, et le cadran à plusieurs niveaux, avec ses finitions contrastantes et ses nombreux angles et rebords, tend à capter la lumière et à attirer l’attention. Mais le solide boîtier en acier inoxydable et le bracelet en cuir doublé caoutchouc en faisaient la compagne idéale de toutes les occasions : arpenter les rues de l’élégant quartier San Isidro, visiter le tentaculaire site archéologique Pachacamac au sud de Lima, dîner dans le célèbre restaurant Astrid y Gastón ou paresser à la plage à Máncora.

La Heuer Carrera 01 va au Pérou

Plutôt que de me contenter de profiter de l’occasion pour prendre quelques photos originales, lorsque je suis en vacances j’aime vraiment emporter une montre loin de son contexte habituel. A Lima cela a toutefois pris une dimension supplémentaire, car le monde douillet des montres de luxe est entré en collision frontale avec la réalité quotidienne de la vie dans le quartier de Pamplona Alta. Imaginez-vous en train de manger du pollo a la brasa (poulet rôti) avec du riz et des fèves accompagné d’un simple thé de menthe des Andes, le tout préparé par Ninfa, qui a fui le terrorisme des provinces et cherché refuge à Lima il y a environ 15 ans. Elle a vécu dans une cabane en bois avec un toit de tôle pendant plus de 15 ans, elle n’a l’électricité que depuis trois ans et attend toujours l’eau courante et les installations sanitaires. Après vous avoir demandé d’où vous venez, elle disparaît brièvement et revient munie d’une vieille mappemonde pour que vous lui montriez où se trouve la Suisse, et il ne vous reste plus qu’à expliquer ce que vous faites pour gagner votre vie. J’écris sur les montres. Elle commence le travail à 05h30 avec le petit déjeuner pour les enfants d’une école locale, travaille comme volontaire pour différents projets artisanaux (gagnant le salaire princier de 30 cents par veste pour enfant qu’elle brode à la main) et aide à la préparation du repas pour la communauté les dimanches, tout en élevant un enfant en bas âge. Sacrée confrontation avec la réalité !

La Heuer Carrera 01 s’est bientôt retrouvée dans un environnement plus large, tant du point de vue culturel que météorologique lorsque nous avons quitté le ciel gris de Lima pour les plages ensoleillées de Máncora près de la frontière avec l’Equateur. Ici la TAG s’est presque transformée en une montre différente, les nuances brun chocolat de la lunette en céramique et du bracelet en cuir ont soudainement pris vie dans la vive lumière du soleil. En étant à seulement 4 degrés sud de l’Equateur, avec le soleil qui se lève à 06h30 et se couche quasi précisément 12 heures plus tard, c’était aussi une merveilleuse occasion de contrôler la lisibilité nocturne de la montre qui, grâce au SuperLuminova allié à des index facettés, est, je peux le confirmer, excellente.

J’ai imposé une limite au voyage de cette montre hors de son cadre habituel : malgré son étanchéité, j’étais réticent à l’idée de la porter dans la mer à cause de la diversité de la faune et de la flore aquatiques que nous avons rencontrée. Après avoir observé des otaries se prélasser sur les rochers en face de notre hôtel, aperçu au loin les queues des baleines battant les flots et vu un poisson-globe hérissé de piquants être nettoyé sur la plage, je n’étais pas très enthousiaste à l’idée de tremper mes pieds dans l’eau !

De retour à Lima pour une nuit avant de rentrer en Suisse, un test inédit de la fonction chronographe a été nécessaire. Trouver spontanément un moyen de tester le chronographe peut être difficile, mais si vous êtes coincé dans le trafic à Lima, chronométrer les phases invraisemblablement biaisées des feux de signalisation peut être un bon moyen de passer le temps. Grâce à la Heuer Carrera 01, j’ai découvert que le plus condamnable était un carrefour douloureusement proche de notre hôtel, où le trafic dans une direction n’était autorisé que pendant 45 secondes avant d’endurer une attente insoutenable de trois minutes !