Si l’arrivée d’Apple sur la scène des smartwatches est attendu avec impatience, le géant coréen Samsung en est déjà quant à lui à sa troisième série de montres intelligentes. Ce seul fait démontre que les principaux fabricants de smartwatches tiennent à poursuivre leur politique de « l'obsolescence programmée" qui oblige le consommateur à acheter un nouveau téléphone portable tous les deux ou trois ans, voire chaque année.
C’est une des raisons pour lesquelles Slyde tient à se distancer des smartwatches. Mais par-dessus tout, outre son écran tactile haute résolution, la Slyde n'offre aucune des fonctions d'une montre intelligente et connectée traditionnelle. Elle ne permet ni de téléphoner, ni de prendre des photos ni de la connecter à un téléphone.
Pour tester la différence entre une Slyde et un smartwatch, rien de tel que d’en essayer une ! Slyde en a fourni une à Worldtempus, que j'ai portée le mois passé. Voici mes premières impressions.
Prise en main
La Slyde exige que l’on prenne le temps d'apprendre à la connaître avant de la passer au poignet. Après le déballage de la boîte et le coup d’œil admiratif sur l’étui de voyage bien pratique, il faut assembler l’élégant support de recharge destiné à donner à la montre sa première dose d'énergie. La Slyde s’attache magnétiquement au support et se charge par le biais d’un câble - qui peut être connecté à un ordinateur avec un connecteur USB - ou directement à une prise électrique en utilisant l'adaptateur fourni. Pour une charge complète, comptez de quelques jours à une semaine, en fonction du niveau d'utilisation.
Après avoir téléchargé l'application Slyder sur le site de Slyde, j'ai pu configurer la montre en utilisant la connexion USB de mon iMac. L'application Slyder permet de configurer la montre, d’exécuter des diagnostics et de charger les divers mouvements disponibles. Une fois plusieurs mouvements chargés, je suis prêt…
Pas de « touch and see »
La durée de l'affichage de l’heure de la montre est configurable grâce à l'application Slyder : selon votre choix, la montre affichera l’heure entre deux et cinq secondes. De la même façon que l’on consulte une montre en tournant légèrement le poignet, l'heure de la Slyde s’affiche magiquement à chaque rotation du poignet. En outre, un léger tapotement du doigt n'importe où sur l'écran génère aussi immédiatement l’heure.
Aujourd’hui intuitif, le glissement du doigt sur l’écran permet de faire défiler les fonctions de la montre : l’heure, le fuseau horaire, la date, la semaine en cours, la semaine suivante et la phase de lune s’obtiennent en déplaçant le doigt vers le bas; le chronographe, le compte à rebours et le sélecteur de moteur, en le glissant vers le haut. Pour changer de mouvement, rien de plus simple : tenez votre doigt appuyé sur le sélecteur de mouvements, puis choisissez celui que vous souhaitez. Il est également possible de télécharger des photos personnelles sur la montre.
Montre de luxe
Comme toute montre de luxe digne de ce nom, la Slyde est construite pour durer. Elle se présente dans un boîtier en titane ou en acier inoxydable recouvert de PVD, dont le design lisse épouse les contours du poignet. Deux bracelets sont proposés à choix : en cuir ou en caoutchouc, muni chacun d’une boucle déployante recouverte de PVD assorti. Ces larges bracelets, dont les deux extrémités sont divisées en deux moitiés qui s’alignent autour du centre de la boucle, sont fermement fixés au boîtier par trois vis de chaque côté. Le changement de bracelet se révèle pourtant particulièrement simple, comme j’ai pu le constater lorsque j’ai opté pour le bracelet en caoutchouc pour les mois d’été.
En conclusion, de par son aspect, la Slyde n’est vraiment pas une smartwatch. Vous pouvez en toute confiance en acheter une aujourd’hui sachant que vous ne serez pas obligé de la remplacer dans une année ou deux, comme votre smartphone.
