Le chronographe séduit les hommes. La complication reste une valeur sûre, et permet de balayer un large éventail de propositions. En effet, il est polyvalent et sait se plier à toutes les esthétiques, toutes les tailles de boîte, toutes les gammes de prix.
Chez Montblanc, très actif sur le sujet, il a pris place dans les boîtiers en bronze avec cadran vert de la ligne 1858. La stratégie de la marque est de proposer des mouvements basiques à côté de son haut de gamme, fabriqué par la manufacture ex-Minerva. Ce qui a donné naissance à la 1858 Split Second Chronograph. L'unique chronographe à rattrapante de ce salon présente une l'échelle de lecture télémétrique et tachymétrique. Il est lui aussi intégré dans un boîtier en bronze. En effet, les propositions de matières de ce salon étaient très variées.
Ainsi, IWC présentait plus de 5 nouveaux modèles, dont deux en céramique dans sa ligne Top Gun. Le premier, noir sur noir sur noir, est un classique des montres de pilote. L'édition limitée Désert de Mojave n'a rien de classique. Sa boîte en céramique beige sable s'accorde avec le désert de l'Etat de Californie du même nom.
Toujours dans les propositions de matières, Girard-Perregaux présentait une nouvelle ligne, Laureato Absolute. Plus nerveuse, plus virile, plus large que la Laureato, cette gamme ultra sport est proposée uniquement sur bracelet caoutchouc et en boîte titane DLC noir... à l'exception d'une série limitée en Carbon Glass. Il s'agit d'un composite de carbone entremêlé de fibres de verre. Ces dernières colorent la matière, qui est légère et ultra-dure.
Dans le registre plus chic, il fallait compter sur la Datograph Perpétuel Tourbillon de A. Lange & Söhne. Même si le chronographe est une de ses 5 complications, c'est toujours un Datograph. Dans le registre montres de forme, Cartier présentait une nouvelle addition à sa ligne Santos. La Santos Chronograph est une des rares montres clairement pour homme que propose la marque parisienne. Avec sa boîte de 43 x 51 mm, sa lunette carrée aux coins arrondis et aux vis apparentes, elle présente une ergonomie de fonctionnement unique : son poussoir start/stop est à 9h et la fonction reset est intégrée dans la couronne.
Si les montres à chronographe sont nombreuses et fréquemment renouvelées, les mouvements de chronographe, eux, sont rares. Très rares même puisque seule un vingtaine de manufactures et motoristes en réalisent. L'irruption d'un nouveau venu dans ce club est donc toujours une sorte d’événement, surtout dans le cas présent. Cela fait des années que l'on attend d'Audemars Piguet qu'il lance son chronographe en propre. Pas une version très sophistiquée et manuelle comme sur ses modèles à tourbillon. Pas le Frédéric Piguet qui alimente les Royal Oak. Ni le module de chronographe fabriqué par Dubois Depraz qui surmonte les mouvements de base de la maison, aussi agréable soit-il. Le lancement de Code 11.59 est l'occasion de présenter le calibre 4400, automatique, intégré, à roue à colonnes et 70 heures de marche, bref, un mouvement de son temps, mais qui a pris son temps.
