L’état d’esprit avant tout

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Mind Over Matter - Roger Dubuis
L’état d’esprit avant tout L’Excalibur Diabolus in Machina saura surprendre les plus audacieux d’entre vous.

Un garde-temps unique

Le Diable, on le sait, est dans les détails. Et comme l’irrévérence créative est une tentation à laquelle Roger Dubuis ne saurait résister, l’Excalibur Diabolus in Machina pousse le souci de la sophistication dans ses retranchements, offrant aux « happy few» de la tribu Dubuis, une expérience aussi singulière que sulfureuse. Ce nouveau défi allie techniques et esthétiques, libertés qu’autorise un modèle de production spécifique, établi sur une manufacture de pointe assurant autant de force que d’indépendance pour développer une vision du Temps, à rebours des conventions. Ainsi, tout a été mis en oeuvre pour que l’Excalibur Diabolus in Machina constitue une expérience de Haute Horlogerie, dans un accord entre perfection manufacturière, signée du poinçon de Genève, et design disruptif. Roger Dubuis s’amuse ainsi à transgresser ses propres codes en laissant son étoile imploser pour enfanter un design harmonisant les contraires, entre rigueur géométrique et chaos. Pas une branche de cette néo-étoile déstructurée n’est ainsi positionnée sur le même plan, pour un exercice horloger complexe. 

L’état d’esprit avant tout

Un calibre revisité

L’histoire de Roger Dubuis ne peut être contée sans faire mention de grandes complications horlogères et en particulier de la répétition minute. Horloger d’exception, le maître lui-même en avait conçu les plans dès les premières heures de la création de sa manufacture. Aujourd’hui, cet héritage est un trésor et c’est avec l’intégration de deux complications horlogères, que Roger Dubuis montre à nouveau son expertise et sa passion pour les défis à relever. C’est avec une relecture malicieuse et futuriste de cette répétition minute que l’Horloger fait la différence. Inventé à une époque où allumer la lumière de nuit n’était pas aussi simple que de presser sur un interrupteur, ce procédé est l’une des complications horlogères les plus difficiles. Elle permet d’interroger l’heure au moyen d’un bouton activant une sonnerie aux sonorités graves pour les heures, aigües pour les minutes, et usant des deux tons pour les quarts d’heure. Mais les horlogers de Roger Dubuis n’en sont pas restés là et se sont amusés à ajouter des fonctions pour rendre la pièce plus ludique. Premièrement, perché à 11h, on découvre un disque fondu dans un chiffre romain. Ce disque, marqué des mots – Hours, Quarters et Minutes – se met à tourner dès lors que la répétition minute est activée, illustrant les intervalles de temps qui sont en train de sonner. Pour ce faire les horlogers ont ajouté au système principal de palpation de la répétition minute, qui oblige à chercher l’heure à tâtons avant de la sonner, une deuxième indication visuelle. Une deuxième fonction, placée entre 3h et 4h, rend compte ici encore du caractère obsessionnel et excessif des horlogers Roger Dubuis. Il s’agit d’un indicateur de fonction qui, à l’aide d’un levier, permet au propriétaire de la montre de savoir instantanément si elle est en position « remontage manuel » ou « réglage de l’heure ». Cette sécurité visuelle est importante : le réglage de la montre pendant que joue la répétition minute peut avoir des conséquences nuisibles au mouvement. Et enfin, une dernière fonction a été développée afin de faciliter la vie de l’utilisateur. Il s’agit du bouton poussoir de la répétition minute, agrémenté d’un mécanisme appelé « tout ou rien ». Cette seconde sécurité ne permet d’enclencher la répétition minute qu’à condition d’avoir enfoncé le bouton poussoir, dans le but de déjouer le déclenchement importun du mécanisme, ou encore pour éviter de n’obtenir qu’une lecture partielle de l’heure. À cette première grande complication s’ajoute le tourbillon volant Roger Dubuis qui fait aussi l’identité de la marque depuis ses débuts et dont l’assemblage et la pose nécessitent une adresse et une expérience. Destiné à compenser les effets de la force gravitationnelle sur la course des aiguilles, le tourbillon est la pièce mécanique grâce à laquelle la montre communique avec la grande horloge de l’Univers.

L’état d’esprit avant tout

Diabolus In Machina

Roger Dubuis a choisi d’accorder sa répétition minute à la sonorité du triton, le « Diabolus in Musica » proscrit par la musique religieuse médiévale, intervalle que l’on retrouve par exemple dans le poème symphonique de Camille Saint-Saëns, Danse Macabre. Dissonance, elle est aussi le pivot secret de tous les savants et complexes mouvements combinatoires de l’Harmonie en musique – l’art qui de tous les arts a choisi le Temps pour y déployer ses sortilèges – organisant dans son Ombre les lois de la beauté. Accordée ici sur un Do et un sol bémol, ses sonorités, magnifiées par les matériaux qu’elles traversent, fournissent à qui tend l’oreille une expérience sensorielle. Scansion du temps, rappel poétique de leur condition éphémère, l’Excalibur Diabolus in Machina est, bien plus qu’une montre, une oeuvre figurant les paradoxes du Temps, une invitation hédoniste au « Carpe Diem », et un manifeste à destination des esprits pionniers, qui au lieu de casser les codes, réinventent sans cesse leur propre jeu.

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