Norqain Freedom 60 : à bien y regarder…

Image
Norqain Freedom 60: worth a closer look - Norqain
2 minutes read
L’amateur y verra un ersatz de tricompax. Le connaisseur la regardera dans les détails. Voilà qui tombe bien : la nouvelle Norqain Freedom 60 cache bien son jeu.

Une fois encore, on pourra se demander ce qui différencie ce nouveau chronographe Norqain d’un autre. Honnêtement ? Rien. La réponse surprend ? Probablement. Mais c’est peut-être parce que la question est mal posée. Demande-t-on à Patek Philippe pourquoi persister à faire des Calatrava ? Pourquoi Breguet réédite la « Classique » ? N’a-t-on pas fait le tour de la Reverso, depuis 90 ans ?

Évidemment, non. Ces questions ne se posent pas : ces maisons sont d’illustres manufactures. Mais avant qu’elles ne le deviennent, elles ont toutes commencé par créer des montres simples, largement inspirées de ce qui se faisait avant elles. Comme Norqain. Alors accordons aux jeunes pousses ce que l’on ne sût refuser aux vénérables...

Norqain Freedom 60 : à bien y regarder…

Rien à cacher

Norqain aime la transparence et les choses bien faites. Elle ne revendique pas un ancrage séculaire. C’est une jeune marque. Voilà qui tombe bien, elle s’adresse aux jeunes collectionneurs. Comprendre : ceux qui feront la tendance de demain…mais qui n’en ont pas encore les moyens aujourd’hui ! Norqain prend donc deux partis.

Le premier : afficher clairement ses fournisseurs. L’idée est bonne : les jeunes collectionneurs, bien plus informés (par le web) que les générations passées, savent ce qu’est un mouvement de base, connaissent le COSC, et font la différence entre un générique asiatique et un authentique mouvement suisse.

Norqain affiche donc très clairement le moteur de sa nouvelle Freedom 60 : c’est un ETA 7753, lui-même dérivé de l’illustre Valjoux 7750. Une filiation en or pour un calibre qui n’a plus ses preuves à faire. Doit-on rappeler qu’il équipait la mythique Navitimer de Breitling, entre autres ? Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’émérite CEO de la marque au B autrefois ailé, Teddy Schneider, est aujourd’hui attaché à la direction de…Norqain !

Norqain Freedom 60 : à bien y regarder…

Abordable

Second parti pris de Norqain : le prix. Le « luxe intemporel qui fait le lien entre tradition et modernité », tarifé 10'000 CHF, a longtemps dupé. Ce n’est plus le cas aujourd’hui et, accessoirement, les jeunes collectionneurs sont parfaitement informés du prix de revient d’une montre Swiss Made. En conséquence, Norquain a pris le parti de l’accessibilité : à partir de 3720 CHF pour la Freedom 60 sur bracelet cuir. L’approche est sage, raisonnée, et cohérente avec une marque qui se lance.

Pour ce prix, la Freedom 60 s’offre un cadran soleillé en dôme, un mouvement décoré, des index rapportés et luminescents, une couronne vissée et deux verres saphir (fond et face). Les aiguilles sont facettées et le SuperLuminova a été choisi de manière à émettre un vert « vintage » comparable à celui du radium d’époque. Autant de détails qui coûtent mais qui, bout à bout, donnent une réelle valeur ajoutée à la Freedom 60. Et pour ne rien gâcher, la pièce sera limitée à 200 exemplaires et singularisée par une plaque latérale « Limited Edition - ONE out of 200 ». Au final, la Norqain n’apporte certes rien de bien nouveau à l’horlogerie – mais obtenir une édition limitée aussi soignée, à ce prix, d’une fiabilité éprouvée et de la part d’une marque suisse 100% indépendante, est une opportunité plus que séduisante.

Marque