Messieurs : brillez !

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Gentlemen: it’s your time to shine!  - Diamond-set watches
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Lorsque l’on parle d’un « homme brillant », on ne pense pas toujours à regarder son poignet. Et pourtant, c’est peut-être là qu’il le sera le plus !

A l’aube des années 2000, hormis quelques marchés isolés, la montre sertie pour hommes n’était ni tendance, ni généralisée. Vingt ans plus tard, il est heureux de constater que les maisons horlogères considèrent (enfin !) que le diamant, bien utilisé, taillé et placé, peut magnifier une pièce masculine. Il y a une voie entre le discret éclat et l’ostentatoire, entre l’élégant et le clinquant, entre le brillant et l’aveuglant…et les maisons horlogères l’ont enfin trouvée. 

A l’ombre des grands

Comme en bien des domaines, deux types de marques peuvent infléchir une tendance : les institutionnelles respectées qui donnent le « la », et les marques de volumes dont la force de frappe influence des continents entiers. 

Dans la première catégorie, on trouve Patek Philippe, Omega, Audemars Piguet ou Rolex, parmi d’autres. Les rares maisons qui tentaient le pari du serti pour hommes sont devenues plus nombreuses. Aujourd’hui, rares sont celles qui n’en proposent pas quelques variations. Le lieu de sertissage est souvent le même : la lunette ou la couronne. C’est la tendance historique. On la retrouve sur la 5271P de Patek Philippe ou la Cellini Time or gris de Rolex.  

Messieurs : brillez !

Le diamant pour tous !

En parallèle de ces manufactures historiques, des acteurs de grande ampleur se sont eux aussi emparés du sujet. Dans le haut de gamme ou en collections plus accessibles, le diamant masculin n’est plus tabou. Dans la première catégorie, Hublot a ouvert la voie avec un modèle que porte le footballer Kylian Mbappé. C’était il y a 15 ans. Richard Mille a proposé également, 10 ans plus tard, en 2015, la Diamond Twister, dont le tourbillon semble projeter ses éclats de diamants sur tout le cadran ajouré de la pièce. Audacieux ! Enfin, toujours dans la gamme premium, l’étonnante proposition de Roger Dubuis, avec une Excalibur Ultimate Carbon. La montre est entièrement réalisée en carbone, bracelet compris, et sertie en toutes parts de diamants baguette – mouvement compris ! Ultra technique, créatif et définitivement hors norme. 

Messieurs : brillez !

Dans les rangs des maisons « grand public », Longines possède l’une des offres les plus riches, avec un modèle Record, un modèle Elegant et un troisième, la Master Collection. Toutes partagent le même principe de discrets diamants apposés comme index sur le tour horaire de la montre. On retiendra également la Link 41 mm sertie de TAG Heuer : l’une des rares propositions de montre sportive sertie ! Indispensable dans les eaux turquoise d’une mer caribéenne…

Le pavé pour hommes : un exercice plus délicat…

En matière de sertissage, très peu de maisons osent le sertissage intégral. Certes, on trouve bien une Patek Philippe Nautilus 5719 en véritable rivière de diamants, mais cela reste l’exception. Du côté des indépendants, HYT s’est lancé ce défi avec sa H0 « Black Fluid » qui conjugue l’éclat du diamant avec un fluide noir qui indique les heures. Une esthétique atypique qui a le mérite d’offrir une parfaite lisibilité. Chez H. Moser & Cie, plusieurs pièces répondent au défi du sertissage intégral : la Venturer Tourbillon, la Venturer Smoky Sapphire, la Swiss Alp Watch « On the rocks », parmi d’autres. 

Messieurs : brillez !

Bell & Ross, plus disruptif, a dévoilé récemment une version sertie de son célèbre Skull en boîte carrée, la Laughing Skull, avec soit la lunette sertie, soit la boîte « full pavée ». La première joue la (relative) discrétion, la seconde la démesure associée à ce crâne dont la mâchoire monte et descend en fonction de l’armage de son barillet.

Le beau jeu des indépendants

Du côté des indépendants, nul besoin de plaire aux masses. La liberté créative est plus grande mais pas nécessairement débridée pour autant. C’est le cas de Ferdinand Berthoud, dont la juste mesure en toutes choses a commandé le sertissage d’un demi flanc de carrure avec des diamants baguette. Un charme discret, subtil, que l’on retrouve sur le Modèle Œuvre d’Or serti, limité à seulement 5 pièces. 

Messieurs : brillez !

La genevoise Czapek a elle aussi proposé une version joliment nommée « Etincelles » de sa montre Place Vendôme. Le sertissage est intégralement réalisé en diamants baguette et appliqué à la lunette et aux cornes. Pour sa part, De Bethune a préféré la taille ronde pour une pièce qui vient juste d’être dévoilée, la DB25 StarryVarius, une belle poésie lunaire pour hommes (et femmes) en 42 mm. 

Messieurs : brillez !

Enfin, on appréciera la Logical One de Romain Gauthier « Unique Piece » qui, comme son nom l’indique, n’est réalisée qu’à un seul exemplaire dans sa version diamants baguette. Sa particularité : le sertissage du flanc externe des cornes, qui vient superbement souligner ses courbes sensuelles. 

Y’a-t-il une vie après le diamant ? 

La réponse est oui ! Le saphir est l’alternative la plus courante. On le retrouve par exemple sur la lunette de la Royal Oak Tourbillon Extra Thin d’Audemars Piguet. Kerbedanz, qui s’est spécialisée sur le sur-mesure, offre une proposition alternative intéressante avec sa Maximus Royal, dont la boîte est intégralement pavée de diamants noirs. Pour sa part, Grand Seiko a choisi de ne pas choisir, avec sa SBGD205, une pièce d’exception réalisée pour les 60 ans de la manufacture, mariant diamants et saphirs dans une boite en platine avec mouvement manufacture 8 jours, éditée à seulement 10 exemplaires. Et pour terminer sur une note plus végétale, la Endeavour de chez H. Moser & Cie est l’une des rares, très rares montres masculines serties de tanzanite. Very rare ! 

Messieurs : brillez !