Une semaine avec l’Aikon Automatique au poignet

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A week on the wrist with the Aikon Automatic - Maurice Lacroix
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Avec la collection Aikon de Maurice Lacroix, vous en avez pour votre argent.

Dans les années 90, Maurice Lacroix produisait environ 100 000 exemplaires par année de son modèle Calypso, dont la collection éponyme a perduré jusqu’en 2003. L’Aikon, présentée pour la première fois en 2016, était censée combler le vide laissé par la Calypso avec une esthétique complètement nouvelle. Les formes arrondies de la Calypso ont été remplacées par une allure plus anguleuse. Cette année, la marque a poursuivi sur sa lancée en présentant à Baselworld des modèles automatiques.

Maurice Lacroix ne manque pas une occasion de mentionner deux mots lorsqu’il est question de cette collection : valeur perçue. A en juger par les réactions suscitées par l’Aikon que j’ai reçue au bureau et les impressions émises par les spécialistes de l’horlogerie lors du Forum horloger de Londres de cette année, ils ont raison de le faire. Ceux qui ont aperçu la montre de loin ont supposé que cette montre coûtait bien plus cher, tandis que ceux qui l’ont d’emblée reconnue pour ce qu’elle est ne firent que des compliments à l’égard de cette pièce. Après avoir porté la montre pendant une semaine, je ne peux qu’acquiescer.

Une semaine avec l’Aikon Automatique au poignet

Le boîtier redessiné est une réussite. Pour une montre d’un diamètre de 42 mm, elle possède une épaisseur de boîtier relativement fine de 11 mm, ce qui la rend tout ce qu’il y a de plus élégante. Si l’absence de cornes confère à l’Aikon Automatique une silhouette unique, la lunette retravaillée avec ses six cavaliers et le logo intégré au bracelet rappellent toutefois la Calypso originale. Les cavaliers aux finitions polies, de même que les angles finement biseautés de la carrure, sont des détails subtils qui accroissent la valeur perçue, à l’image du motif « Clou de Paris » ornant le cadran. Il en va de même pour les index en applique et les fines aiguilles, sans parler de l’utilisation agréablement discrète de SuperLuminova. Tous ces éléments sont en phase avec la ferme volonté de Maurice Lacroix de rendre ses collections en général plus simples et plus compréhensibles (en l’espace d’à peine trois ans, la marque a diminué le nombre de ses références de deux-tiers, passant ainsi de 450 à 150).

Une attention particulière a été portée à l’ensemble des caractéristiques de la montre. Elle dispose d’une étanchéité de 200 mètres. Le bracelet en acier inoxydable redessiné est doté de maillons minces et extrêmement flexibles, en parfaite harmonie avec le caractère élégant de la montre. Même la boîte est impressionnante, surpassant celle de bon nombre de ses concurrents appartenant au même segment de prix, et livrée avec une housse de voyage pratique. Le nouveau système de bracelet interchangeable « EasyChange », lancé avec l’Aikon Automatique, est un vrai régal à utiliser. Deux picots facilement accessibles sont rapprochés pour libérer le bracelet en cuir (disponible en veau bleu, noir ou brun) ou en acier inoxydable. Mettre un nouveau bracelet est un jeu d’enfant : il suffit d’insérer les extrémités dans la fente, jusqu’à ce que vous entendiez un « click » satisfaisant.

Une semaine avec l’Aikon Automatique au poignet

Au total, six références différentes sont disponibles, avec des cadrans argentés, noirs ou bleus, accompagnés d’un bracelet en cuir assorti ou en acier inoxydable. Revenons à présent à cette notion de valeur perçue : auriez-vous deviné que cette montre mécanique suisse à mouvement automatique, comportant tant de détails, coûtait à peine 1 750 francs suisses ?

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