En 2016, Maurice Lacroix a lancé l'Aikon. Descendante quasi directe du modèle Calypso, qui a signé les premiers gros succès de la marque dans les années 1980, cette montre tout acier avait gardé un fort parfum de cette époque, dont une certaine rondeur, une certaine souplesse des lignes. L'Aikon Automatic, elle, est bien plus géométrique. Avec des courbes très tendues, plus franchement viriles, la grande nouveauté 2018 de Maurice Lacroix change de braquet. Elle conserve le boîtier intégré, c'est à dire sans cornes et qui se prolonge directement dans le bracelet. Tous deux sont en acier. La lunette est toujours ponctuée de 6 cavaliers à double ergot. Et comme toutes les nouveautés Maurice Lacroix, les finitions de la pièce sont soignées, surtout au vu du tarif...
En effet, la marque n'a pas lésiné sur l'étendue de la prestation. Les polissages de boite sont aussi nets que les satinés et les angles. Le bracelet est équipé d'un tout nouveau système d'échange rapide, avec une barrette à double pompe qui s'actionne d'une seule main. Ce principe, décidément très en vogue permet de basculer entre les Aikon à bracelet métal à celles au bracelet cuir. Ce dernier est d'ailleurs porteur d'une applique qui représente le logo M de la marque. Cela renforce le caractère polyvalent de ce modèle sport chic, qui se prête parfaitement à un porter quotidien. Ce d'autant plus qu'il y en a pour presque tous les goûts. La version Aikon Automatic, qui désigne le modèle à trois aiguilles et date de 42 mm, est proposé d'emblée avec cadran argent, anthracite et bleu. Le modèle chronographe de 44 mm est doté de 5 cadrans, dont un présente un contraste entre fond crème et sous-compteurs bleus, dans le style Panda, décidément très à la mode cette année.
L'autre lancement concerne une série limitée de ce chronographe. En acier DLC noir, au cadran assorti et ponctuée de jaune, l'Aikon Automatic Chronograph limited Edition est réservée aux canaux de vente en ligne. Elle a fait ses débuts dans un cadre ludique. En effet, depuis le SIHH, Maurice Lacroix a lancé une campagne de promotion mondiale sur les réseaux sociaux à travers #chaseyourwatch. Il s'agit d'une chasse au trésor qui a amené quatre demi-finalistes à Baselworld, tous frais payés. Près du stand de la marque, ils ont pénétré dans un container aux couleurs Maurice Lacroix, qui est en réalité une escape room. Tous sont repartis avec les premiers des 500 exemplaires de cette série limitée.
Derrière cette prestation élaborée, Maurice Lacroix suit un double objectif. Le premier est de rajeunir et de digitaliser encore son offre. Le second est d'augmenter son catalogue avec des produits accessibles et bien finis, positionnés sur un segment très disputé. Celui de la montre du quotidien, à l'aise avec une veste ou un polo, résistante sans être à toute épreuve, mécanique sans fioritures. Et surtout sur un créneau de design assez affirmé, masculin et sobre. L'équation est complexe et le pari osé, mais le prix devrait constituer un argument décisif. Car avec un tarif autour de 1 600 Frs pour la version de base, les Aikon Automatic se retrouvent d'un coup avec une concurrence bien clairsemée.
