Louis Moinet invente le nouveau visage du chronographe

Image
Reinventing the face of the chronograph - Louis Moinet
A la croisée de ses 10 ans et des 200 ans du chronographe, dont l’inventeur lui a donné son nom, Louis Moinet dévoile Memoris, le premier chronographe-montre. La pièce marque un tournant dans l’approche traditionnelle de cette complication.

Les Ateliers Louis Moinet, maison indépendante située à St-Blaise (NE) vient de fêter ses 10 ans. Fraîchement auréolée d’une consécration à l’UNESCO pour sa contribution à l’art horloger, elle dévoile à Bâle une nouvelle étape de son chemin visant à remettre le nom de Louis Moinet (1768 – 1853) au panthéon des maîtres horlogers, aussi bien pour son Traité d’Horlogerie, pierre philosophale de la théorie horlogère moderne, que pour son invention du chronographe haute fréquence (1816).
C’est précisément sur le chronographe que Louis Moinet s’illustre encore en 2015 – comme le souligne avec malice Jean-Marie Schaller, CEO, « pour fêter nos 10 ans...et les 199 ans du compteur de tierces », appellation exacte de ce premier chronographe de l’histoire, daté de 1816.

Memoris, le premier chronographe-montre
La pièce, nommée Memoris, « est la plus importante que nous ayons réalisée jusqu’à ce jour », indique Jean-Marie Schaller. « C’est un trait d’union, la mémoire, ce qui vit aujourd’hui sur les bases d’hier ».

Louis-Moinet-Memoris

Spectaculaire, la Memoris est la première création à dévoiler en totalité le mouvement du chronographe côté cadran. Ce n’est donc pas un simple squelette ou une pièce sans cadran : c’est un mouvement de construction inédite dont la complication chronographique a été conçue et agencée pour être placée côté cadran, dans la moitié supérieure de la pièce, alors que son train de rouage horaire reste côté fond.
L’élément central de la Memoris est son embrayage, que Louis Moinet a voulu vertical, à roue à colonne, dans la plus noble tradition horlogère. On retrouve donc ce composant à midi, très en valeur. Son déclenchement se fait par monopoussoir, là aussi en hommage à la tradition horlogère. L’ensemble de la complication occupe ainsi la surface la plus importante de la pièce, avec une complication construite pour être offerte en intégralité au regard : c’est le premier chronographe-montre de l’horlogerie. La chronométrie n’est plus une fonction, elle devient maîtresse. L’heure devient la fonction auxiliaire. Louis Moinet rend ainsi son plus bel hommage à l’invention du fondateur éponyme des Ateliers.

Louis-Moinet-Memoris-back.jpg

Comme le veut l’usage de la maison, qui ne produit que deux pièces par jour, la Memoris, d’un diamètre de 46 mm, sera disponible en deux versions de 60 exemplaires chacune, la première en or blanc, la seconde en or rose.

L’AstroMoon, la tête dans les étoiles
L’astroMoon est la seconde grande nouveauté signée Louis Moinet. La pièce repose sur un calibre qui s’est inspiré d’un mouvement de référence des années 1970, le Venus 179. Elle comporte un chronographe monocompax bipoussoir, comprenant un compteur 30 minutes à 3h et une grande aiguille centrale. On note l’étoile qui termine celle-ci, que l’on voyait déjà sur l’Astralis. Les aiguilles horaires, elles, sont terminées par une Goutte de Rosée, devenue l’une des signatures esthétiques de la marque. C’est en revanche la première fois qu’elle signe une pièce avec un cadran en aventurine, dont le bleu intense est repris par les vis visibles côté cadran comme par le bracelet.
On remarque enfin une cage de tourbillon particulièrement large, soutenue par un pont supérieur construit sur le même modèle que le disque de chronographe. A nouveau, Louis Moinet fait ainsi le lien esthétique entre ses deux chevaux de bataille (la précision avec l’organe réglant, la chronométrie avec le chronographe). La pièce se complète d’une phase de lune à 6h, totalement ouverte de manière à rendre visible au mieux sa matière première, de la véritable météorite lunaire.

Mecanograph City et Derrick Tourbillon : la relève
Louis Moinet termine ce Baselworld 2015 par deux animations. La première concerne son Derrick Tourbillon. Présenté en 2013, la pièce avait rencontré un écho dubitatif, poliment sceptique. On connaît la suite : le Derrick Tourbillon fut très rapidement épuisé et est devenu l’un des best-sellers de la marque, plusieurs fois réédité en différentes éditions toujours exclusives. La dernière se compose d’un cadran émaillé au sein d’une boîte en or blanc, reprenant la désormais célèbre animation de derrick, pour seulement 12 exemplaires.

Louis-Moinet-Deriick-Gaz

Le voyage de Louis Moinet se conclut à Moscou. La maison a dédié à la cité russe le nouveau chapitre de son Mecanograph City. Cette collection créée en 2013 rend hommage aux plus belles capitales du monde. « Après New York et le Qatar, Moscou présente un guilloché encore différent, plus intense mais aussi plus sombre et mystérieux », précise Jean-Marie Schaller. « C’est notre hommage à une cité au passé artistique hors du commun, férue d’artisanat manuel, comme les œufs de Fabergé l’ont déjà prouvé ». Disponible en or rose et en or blanc, la Mecanograph City « Moscou » sera elle aussi enrichie d’un véritable fragment de météorite lunaire et limitée à seulement deux séries de 60 pièces.

 

Voir toutes les actualités Baselworld >>

Marque