Grande Seconde Morte

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Grande Seconde Deadbeat - Jaquet Droz
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Revue de la classique Grande Seconde Morte de Jaquet Droz, disponible en plusieurs versions.

Dernièrement, grâce à Jaquet Droz, j’ai eu la chance d’avoir à disposition pendant plusieurs jours non pas l’un des quatre modèles Grande Seconde Morte, mais trois versions différentes. Comme si je n'étais pas suffisamment bombardé d'informations horlogères pendant la semaine, c’est un samedi après-midi, devant la vitrine du magasin Tourbillon, à Lausanne, que ce modèle avait attiré mon attention, en raison de la manière dont la grande [[seconde morte]] se déplace autour du cadran. D’aucuns voient de l’ironie dans cette complication qui consiste à réduire la fréquence de déplacement de l’aiguille des secondes d'environ cinq sauts par seconde (dans le cas d'un mouvement battant à 18’000 alternances par heure) à un seul saut, rendant ainsi ce mouvement similaire à celui d’une montre à quartz. Je dis "similaire" seulement, car à mes yeux du moins, le résultat n'est pas le même. On n’entend pas de "tic" bien sonore à chaque déplacement de l’aiguille puisque l’énergie provient toujours d'un mouvement mécanique fonctionnant à une fréquence normale. En outre, le mouvement de l’aiguille n'est pas identique à celui d'une montre à quartz: elle glisse avec élégance autour du cadran au lieu de sauter abruptement, même si ce type de complication est également appelé « secondes sautantes ».

Grande Seconde Morte

Inventé par le mathématicien et astronome Richard Towneley, l’échappement sans recul a été utilisé pour la première fois par Thomas Tompion dans ses horloges astronomiques installées à l'Observatoire de Greenwich le 7 juillet 1676. Un autre horloger anglais, George Graham, adaptera cet échappement aux montres de poche, avant qu’il ne soit finalement intégré aux montres-bracelets. Jaquet Droz confère à ce type d'échappement un statut technologique avec l’intégration d’un [[spiral]] en silicium et d’une came de 10 [[dent]]s plutôt que de 30, habituellement utilisée par les autres marques pour la seconde morte. L’aiguille des secondes occupe aussi la place vedette au centre de la montre, comme tous les modèles "Grande Seconde", tandis que les autres fonctions sont déplacées dans des sous-cadrans décentrés.

La collection Grande Seconde Morte se décline en trois variations bien distinctes. Les versions en or rouge, avec, à choix, un cadran noir ou blanc en émail grand feu, offrent l'interprétation la plus classique, alors que la version en acier inoxydable et cadran noir en onyx est plus discrète. Le sous-cadran des heures et des minutes, à midi, est entouré d’un anneau en or blanc 18 carats mais est dépourvu de chiffre, et la mention du "numerus clausus" a également été retirée de la [[minuterie]]. Les seuls chiffres visibles sur le cadran sont ceux de la date. La pièce la plus simple est sans aucun doute la version en acier inoxydable avec cadran opalin argenté. Les aiguilles en acier bleui offrent un contraste parfait avec ce fond et des détails tels que le passage des chiffres romains aux chiffres arabes à 5, 6 et 7 heures se marient harmonieusement avec le cadran de la date rétrograde qui complète la forme du chiffre 8 familière des garde-temps Jaquet Droz.

Grande Seconde Morte

Le [[calibre]] Jaquet Droz 2695SMR est visible à travers le fond saphir transparent du boîtier. Ce mouvement à remontage automatique (piloté par une [[masse oscillante]] en métal massif) disposant d’une réserve de marche de 38 heures, s'adapte parfaitement aux 43 mm de diamètre du boîtier, étanche à 30 mètres. Un bracelet en cuir d’alligator noir, à boucle déployante, complète l'ensemble.

Grande Seconde Morte

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