Skull Bad Boy

3 minutes read
En avant-première de Baselworld, HYT nous dévoile le garde-temps Skull Bad Boy qui indique l’heure grâce à un nouveau fluide de couleur noir.

On pourrait croire que le point de départ de la Skull Bad Boy est ce crâne central, dévoilé par HYT en 2015. Il n’en est rien : l’élan créatif est parti du nouveau liquide noir qui l’entoure. Il ne s’agit pas d’une simple variation esthétique. Ce noir opaque, si simple en apparence, a exigé près de 12 mois de développement. Comme les quatre autres couleurs développées par HYT, le colorant noir possède des propriétés chimiques qui lui sont propres. Elles ont un effet sur sa viscosité, son coefficient de dilatation, sa résistance aux UV, etc.

Pour le créer, il a donc fallu repartir de zéro. L’objectif était de composer un fluide qui puisse s’adapter aux contraintes d’un mouvement HYT, qui n’adhère pas à la paroi du capillaire, ne migre pas au delà du ménisque, n’offre aucune interaction moléculaire avec les éléments en contact avec lui. Le résultat a été obtenu en automne 2015 puis soumis à plusieurs semaines de tests pour valider sa stabilité chimique.

Au delà de la chimie, il y a l’esthétique. Créer un fluide noir n’est pas sans effets : alors que les autres couleurs créées par HYT pouvaient renvoyer tout ou une partie de la lumière qu’elles reçoivent, le noir, lui, absorbe tout. Conséquence : impossible de lire l’heure de la Skull Bad Boy dans la pénombre.

« C’est un parti pris », explique Vincent Perriard, CEO HYT. « Des solutions auraient existées pour rendre la pièce visible de nuit. Mais si l’on veut jouer le côté sombre, dark, le Skull Bad Boy, il faut aller jusqu’au bout. La nuit appartient au monde des ombres, des ténèbres. C’est en phase avec l’esprit skull ».

Pour aller avec l'introduction du liquide noir, HYT a imaginé un crâne dans l’esprit de l’acier de Damas, utilisé pour les couteaux et les sabres de samouraï. Le cadran est composé de deux demi-lunes ornées de Clous de Paris. Ses index sont réalisés suivent une fonte gothique qui confère un look très "rock" à la Skull Bad Boy. Sa boîte de 51 mm noir mat en titane DLC entièrement microbillée est tenue par un bracelet inédit en alligator poncé aux reflets d’ardoise. Ce dernier est fermé par scratch, « pour pouvoir être ajusté sur un blouson de cuir à moto », sourit Vincent Perriard.

Le Skull s’habille d’un nouveau matériau composite, réalisé dans l’esprit de l’acier de Damas. C’est un forgeron de la région de Neuchâtel qui en réalise la matière première : des multiples couches d’acier et de carbone, pliées et repliées sur elles-mêmes, un total de 256 fois ! Une coulée permet en général d’obtenir cinq skulls et il n’y en aura jamais deux identiques.

Le résultat présente les reflets moirés des deux matériaux de base. L’acier jaillit en gris, la teinte noire du carbone est quant à elle révélée par abrasion chimique. A l’état brut, le Skull présente d’innombrables petites crevasses qui manifestent le travail intense de fonte auquel il a été soumis. HYT les a arasées puis recouvertes d’une couche de vernis translucide.

Tout le caractère fonctionnel du Skull originel a été conservé. L’indication de la réserve de marche se situe dans l’oeil droit, qui s’assombrit à mesure que la pièce arrive au terme de ses 65 heures de réserve de marche. Dans l’oeil gauche se trouve le disque des secondes, en rotation permanente. La Skull Bad Boy est une édition limitée de 50 pièces.

Marque