Une question d’échelle

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A question of scale - Table Clocks
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Certaines marques horlogères investissent beaucoup dans la production d’horloges de table haut de gamme.

Les horlogers, les designers et les constructeurs de mouvements doivent travailler avec des dimensions limites pour l’œil nu. Même si un cadran de montre est parfaitement visible, certains composants du mouvement alimentant l’affichage peuvent être à peine plus épais qu’un cheveu humain, et dans certains cas plus fins encore. Alors que se passe-t-il lorsque les marques horlogères se tournent vers les horloges de table ? S’agit-il simplement de tout faire en plus grand ? De loin pas ! Les montres et les horloges de table sont deux produits complètement distincts, destinés à des usages différenciés et à des échelles différentes. Mais certaines marques horlogères ont développé un savoir-faire qui leur permet d’exceller même à cette échelle totalement dissemblable.

Patek Philippe est célèbre pour ses pendulettes de table en forme de dôme. Elles ont été produites en séries limitées ces dernières années pour coïncider avec les grandes expositions que l’entreprise a organisées tout autour du monde. En termes d’image, ces horloges servent davantage à afficher la maîtrise de la marque en matière de métiers d’art plutôt qu’au chronométrage de précision. Le cadran de la pendule est relativement modeste, pas beaucoup plus grand que celui d’une montre bracelet Patek, mais le reste de la structure en dôme permet de mettre en valeur toute une variété de métiers d’art.

Pour la grande exposition qui a eu lieu à New York en juillet dernier, Patek Philippe a présenté des modèles thématiques en émail cloisonné avec un mélange de peintures-émail transparentes, opaques et opalescentes. Chaque modèle dépeint une scène américaine traditionnelle, des « chercheurs d’or » au « pont de Brooklyn » avec de l’émail en grisaille et du blanc de Limoges, en passant par la pendulette « baseball » arborant une vieille carte postale de baseball avec des portraits de joueurs célèbres.

Une question d’échelle

Vacheron Constantin a choisi l’inspiration historique pour sa collection de pendules de table Arca. Son design résolument Art Déco évoque les horloges à motifs asiatiques produites par la marque genevoise à l’époque Art Deco et inspirées par une exposition à Paris qui permit à beaucoup d’artistes de contempler ce genre d’art pour la première fois. Ces modèles inspirants ont été récemment dévoilés lors d’une exposition à la boutique Vacheron Constantin de Genève. La collection Arca comprend 12 pièces uniques, chacune avec un cabinet en forme d’arc typiquement Art Deco taillé dans de solides blocs de cristal. A l’intérieur on trouve un mouvement 9260 à remontage manuel spécifiquement disposé verticalement pour coller au style Art Deco. Il offre une réserve de marche de 30 jours ainsi qu’un échappement à force constante.

Une question d’échelle

Dans le cas de Parmigiani Fleurier, il peut être malaisé de décider quel côté de l’horloge on préfère regarder. A l’avant on a l’impression de voir le cadran surdimensionné d’une montre bracelet de la marque, entouré par un cadre d’épaisses bandes de Côtes de Genève qui rappellent la finition d’un mouvement. Depuis les côtés et l’arrière, cependant, grâce à un verre minéral facetté, on peut s’émerveiller devant l’exploit technique d’un mouvement d’horloge capable de développer autant de couple qu’une petite voiture ! Le mouvement à remontage manuel PF 920 possède un mécanisme breveté de réserve de marche, en forme d’araignée, dont les quatre bras indiquent la réserve de marche qui s’amenuise sur des graduations à l’extérieur de l’immense barillet contenant le ressort moteur qui alimente l’horloge. Cet imposant mouvement est aussi équipé d’un échappement à force constante et d’un volant d’inertie pour une précision optimale.

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