Les trois nouveautés incontournables

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Three Essential Novelties from Hermès  - Hermès
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La griffe parisienne affine ses codes, ses modèles, s’amuse et façonne un « temps Hermès » proprement unique. Son millésime 2020 est probablement l’un de ses plus réussis.

Certaines habitudes ont la vie dure. Pour une obscure raison, les usages horlogers ont fixé que la phase de Lune était une complication…féminine. Pourquoi ? Nul ne le sait. C’est ainsi. Mais pas pour Hermès.

La manufacture, qui aime tant s’affranchir des usages, a donc osé développer un modèle masculin dont la Phase de Lune est centrale. Un pari audacieux, tant les stéréotypes sont bien ancrés. Et pourtant, le succès ne s’est pas fait attendre.

Dès sa sortie en 2019, l’Arceau « L'heure de la lune » a remporté au GPHG le Prix de la Montre Calendrier & Astronomie. Ses 100 premiers exemplaires se sont écoulés en quelques semaines. D’autres séries limitées suivirent, écoulées dans le même temps. Un succès de niche, une montre rare, pour amateurs éclairés mais qui restent toujours aussi demandeurs de la singularité Hermès.

De Mars au Sahara

En 2020, le sellier propose donc trois nouvelles interprétations de son Heure de la Lune. Point commun : l’usage des cadrans en météorite, que les Ateliers Louis Moinet ont remis en première ligne. Le premier modèle est le plus proche de la version originale, avec un cadran en météorite « Black Sahara » qui offre les mêmes variations de gris que les premiers cadrans en météorite. Une pièce sobre et élégante, masculine, contemporaine.

Hermès : les trois nouveautés incontournables

Le deuxième modèle prend une orientation beaucoup plus exclusive : il n’y en aura que deux exemplaires, avec un cadran en météorite martienne à dominante verte, reprise sur le bracelet. Une livrée étonnante, audacieuse, atypique et en boitier platine.

Hermès : les trois nouveautés incontournables

L’Heure parfaite ?

La dernière variation pourrait être la plus aboutie. Elle parvient à un conjuguer l’audace des tons, la mise en valeur de la complication, la créativité Hermès. Sur fond de cadran en météorite lunaire, on retrouve les deux vastes Lune en nacre, dont celle du haut abrite en son sein le dessin d’un cheval ailé, Pégase, évocation du métier originel du sellier.

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Les deux satellites (l’un horaire, l’autre de la date) offrent un dégradé de tons chocolat sur fond grené dont chaque aspérité rappelle celle de la météorite qu’ils survolent. S’y déploient trois aiguilles en acier bleui qui offrent ainsi un parfait contraste de lecture. L’ensemble est proposé dans un boîtier en or blanc complété d’un bracelet chocolat où l’on pourra admirer la finesse du « point Hermès » qui en fait la singularité, voire l’unicité. Au final, la palette chromatique de cette variation s’avère vive, moderne, très riche et complémentaire. Impossible, au final, de dire si cette Heure de la Lune est grise, marron, classique ou contemporaine : elle est un peu de tout à la fois – et c’est la définition même de l’équilibre parfait.

Complètement marteau

L’équilibre de la nouvelle Cape Cod est beaucoup plus incertain. C’est ce qui en fera tout le charme : avec sa nouvelle livrée martelée, la pièce est dynamique, changeante, inhabituelle – osons-le, presque dérangeante ! A nouveau, Hermès va là où on ne l’attendait pas. Les douces lignes imaginées il y a tout juste 30 ans par le célèbre designer maison, Henri d’Origny, sont ici martelées à la main. Il n’y aura donc jamais deux pièces similaires.

Hermès : les trois nouveautés incontournables

Hermès joue avec la matière, destructure l’acier mais préserve la douce géométrie originale de la Cape Cod. Pour qu’elle s’épanouisse pleinement, Hermès a choisi de garder le boîtier dans les tons natifs de l’acier, alors que le cadran offre un dégradé de noir martelé qui prendra, à sa manière, imprévisible et joueuse, chaque rayon de lumière. Une pièce impertinente pour celles qui ne le seront pas moins.

Slim un jour, Slim toujours

Reste l’incontournable Slim d’Hermès. Toujours aussi fine et singulière, la collection s’épanouit, gagne en maturité mais toujours pas en sagesse – et tant mieux ! A tout juste 5 ans, la Slim surprend toujours. Sa dernière variation « GMT » ne fera pas exception. Son (parfait) diamètre de 39,5 mm contentera les collectionneurs avertis, soucieux de ne pas contrarier les vérités du classicisme. A l’inverse, la géométrie de son cadran ravira les amateurs d’une modernité assumée : Hermès réalise avec sa Slim GMT l’une des très rares pièces à n’offrir aucune symétrie. A 6h se trouve la date, à 10h le second fuseau, complété à 2h15 de l’indicateur Home Time / Local Time.

Hermès : les trois nouveautés incontournables

Aux typographies sages et régulières du tour d’heures et de la date répondent les chiffres jetés du second fuseau, comme un pêle-mêle chamboulé et, pourtant, parfaitement lisible. On apprécie toujours autant la police dessinée par Philippe Apeloig pour Hermès, fine, moderne, élégante. Sa lecture est facilitée par le jeu des finitions du cadran, alternant grainé, guilloché circulaire, survolé d’aiguilles satinées et / ou polies, bleues ou or, sous un verre fumé dégradé. Une diversité rare sur un seul cadran mais qui, apposée aux bons lieux, avec la bonne profondeur, singularise l’un des cadrans les plus réussis de la Slim GMT.

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