Tourbillon sous trois Ponts d'or, la saga

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Tourbillon sous trois Ponts d'or, la saga - Girard-Perregaux
En pleine crise horlogère, en 1981, la marque prend le pari d'un retour au mécanique. Elle orchestre la réédition en vingt exemplaires d'une montre de poche en or, le célèbre Tourbillon sous trois Ponts d'or.

A la Chaux-de-Fonds, la Villa Marguerite mérite le détour. La bâtisse, acquise en 1998 par Girard-Perregaux, inaugurée l'année suivante, abrite ses trésors patrimoniaux et sert régulièrement d'écrin à ses diverses actualités. Comme l'hommage organisé récemment à l'un des plus célèbres Chaux-de-Fonniers, Charles-Edouard Jeanneret, alias l'architecte Le Corbusier. Pour célébrer ce grand moderniste, les horlogers de la manufacture se sont approprié l'or, le verre saphir, l'acier et même le béton pour produire une série de trois montres mémorables, La Trilogie.
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Nouveautés et créativités actuelles ne parviendront jamais pourtant à éclipser un modèle à qui la marque doit beaucoup: le fameux Tourbillon sous trois Ponts d'or fait sa première apparition en 1889 lors de l'Exposition universelle de Paris. Médaille d'or! Quarante années plus tôt, Constant Girard fondait Girard & Cie, devenue en 1856, après ses épousailles avec Marie Perregaux, la manufacture Girard-Perregaux. Déjà vers 1860, celui qui avait pour mission de faire perdurer l'œuvre du grand horloger Jean-François Bautte, dont les premiers garde-temps connus remontent à 1791 – date fondatrice de GP –, avait réalisé un chronomètre de poche en or rose habité par cet échappement à tourbillon si caractéristique.

 

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Rarement marque, au fil de ses actualités et relances, n'aura dû tant de notoriété non pas à un modèle iconique mais à un mouvement dont l'architecture demeure un trait identitaire. Une saga qui amorce un autre phénomène: sans la réédition de 1981, la complication horlogère du tourbillon aurait-elle connu pareille renaissance, faisant à ce point revivre son créateur, Abraham Louis Breguet? Les dates parlent d'elles-mêmes puisqu'en 1991, pour célébrer son bicentenaire, Girard-Perregaux sort son mouvement mythique pour la première fois dans une montre-bracelet, démontrant sa maîtrise des arts de la miniaturisation. Sept ans après la reprise de la marque par Luigi Macaluso, ancien pilote automobile devenu entrepreneur, la manufacture équipe son fameux tourbillon d'un remontage automatique, usant d'un micro-rotor en platine positionné sous le barillet. Elle marque ainsi son entrée au Salon international de la haute horlogerie (SIHH), à Genève.

 

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Du haut de ses 152 ans d'existence, bien que moult fois décliné, le célèbre calibre semble autant intemporel qu'ancré dans le présent. Finalement bien moins vieillissant, voire plus indémodable, qu'une œuvre architecturale, fût-elle signée Le Corbusier.

 

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