Ponts d’or au féminin

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Golden bridges in the feminine mode - Girard-Perregaux
La saga du Tourbillon sous trois Ponts d’or de Girard-Perregaux se poursuit avec le lancement d’un nouveau modèle réservé aux femmes.


Le Tourbillon sous trois Ponts, emblématique de la maison Girard-Perregaux, a été développé par Constant Girard, époux de Marie Perregaux, à compter des années 1860. L’horloger s’intéressait particulièrement aux mouvements à tourbillon — invention datant de 1801 — et menait des recherches approfondies sur leur structure. A l’origine, ses trois Ponts étaient droits, parallèles et en métal nickelé. Ils seront dessinés en forme de flèches et fabriqués en or dès la fin des années 1870. Pour protéger son design, Constant Girard a dû recourir à l’organisme américain United States Patent Office, faute de bureau compétent dans la Suisse de l’époque, et le brevet lui a été accordé le 25 mars 1884. Trois ans plus tard, ce fut la consécration suprême avec l’obtention d’une médaille d’or à l’Exposition Universelle de Paris. La montre concernée, dénommée par la suite La Esmeralda, est un fleuron historique que l’on peut admirer aujourd’hui au sein du Musée Girard-Perregaux.

Ponts d’or au féminin
Avec d’autres récompenses obtenues dans des concours de chronométrie, le Tourbillon sous trois Ponts s’est avéré techniquement irréprochable mais, s’il est entré dans la légende, c’est essentiellement grâce à son originalité esthétique. Constant Girard a fait des ponts fonctionnels des éléments de design d’une puissance rare, reconnaissables entre tous. Il a cependant conservé le nombre traditionnel de trois que l’on retrouve encore dans nombre de mouvements contemporains : le pont de barillet, le pont de rouage et le pont ou coq de balancier qui devient pont de tourbillon quand l’organe réglant est de ce type.

1991, première montre-bracelet Tourbillon sous Trois Ponts d'Or.

La production des Tourbillons sous trois Ponts classiques, exclusivement des montres de poche, s’est interrompue en 1911, huit ans après la disparition du créateur. La renaissance datant de 1982 fait figure de petit miracle. La maison Girard-Perregaux, qui avait racheté La Esmeralda à la fin des années 1960, s’est lancée dans sa réédition en pleine crise du quartz, alors que l’avenir de l’horlogerie mécanique était des plus incertains. Décision audacieuse à laquelle s’est ajoutée la prouesse des horlogers qui ont dû retrouver des techniques abandonnées. Il a fallu quelque 1'500 heures de travail pour réaliser le premier exemplaire d’une série limitée à 20 et, naturellement, l’édition s’est étalée sur plusieurs années. En 1991, Girard-Perregaux a saisi l’occasion de son bicentenaire pour présenter la première version miniaturisée au format d’une montre-bracelet, marquant le début d’une épopée moderne étonnamment riche en interprétations. Quel que soit leur style, elles ne trahissent jamais le concept architectural d’origine. La signature demeure évidente.

Girard-Perregaux Tourbillon sous Trois Ponts d'Or 1991

Excusive floral décor

Les femmes bénéficient de créations dédiées qui ne dérogent pas à la règle comme en témoigne le Tourbillon sous trois Ponts d’or Lady lancé en cette fin d’année 2013. Côté technique, il est animé par un mouvement automatique doté du micro-rotor en platine breveté en 1999. Afin de ne pas nuire à la structure de l’ensemble, il se dissimule judicieusement sous le barillet et il tourne sur le même axe que lui. Côté esthétique, la nouveauté se caractérise par trois ponts flèches aux contours adoucis, un décor floral exclusif réalisé sur le tambour de barillet, un cadran en nacre et des lignes de diamants. Les deux modèles en or rose se distinguent par la couleur de leurs cadrans et bracelets, nacre blanche et bracelet bleu pour l’un, nacre dorée et bracelet rouge pour l’autre.

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