Dans ce squelette lancé fin 2017, Girard-Perregaux montre les os et le cœur battant de son produit star. La Laureato Tourbillon Volant Squelette est disponible en or rose (mais aussi en or gris), avec en son centre un mouvement ajouré, disposé en diagonale. De là ressort un tourbillon d'un nouveau type pour la marque, puisqu'il est donc volant. Ce mouvement est au cœur de toutes les attentions. Son squelettage rappelle les résilles classiques qui régnaient avant l’apparition du style squelette technique, où des angles nets et ponts droits ont remplacé la volute et la courbe. Le calibre GP09520 est tout en rondeurs, accentuées par une disposition insolite.
On est habitué à voir des tourbillons aux axes bien symétriques, où l'organe réglant est logé à midi ou le plus souvent à 6 heures. La Laureato Tourbillon Volant Squelette, elle, est de biais. Un axe constitué par le barillet et le tourbillon traverse le mouvement de part en part, de 5 à 11 heures. Il se démarque par sa couleur, un traitement noir sur toutes les parties pleines.
Mais bien sûr, c'est le tourbillon qui capte le regard. Sa cage, son balancier, ses roues et ponts sont d'un gris brillant qui tranche une nouvelle fois sur la toile de fond du mouvement et de la boîte. Le tourbillon volant est d'une extrême rareté chez Girard-Perregaux. Or, le principe du tourbillon volant est qu'il n'a pas de pont supérieur. L'accent est ainsi mis sur la cage et sa rotation. Le calibre GP09520 ressemble fort à celui de la Laureato Squelette, sans tourbillon. Girard-Perregaux, qui n'aime rien tant que travailler la forme des ponts, a donc greffé un organe réglant rotatif dans cette matrice, une opération qui n'a rien de simple. Demandez un peu à un chirurgien ce qu'il pense d'une greffe... La forme de cage est propre à la marque, en forme de lyre avec des bras en courbe.
Le rendu est donc à l'intersection de tout ce que veut être Girard-Perregaux. Technique, moderne, contemporain mais aussi imprégné d'un savoir-faire qui ne date pas d'hier. Le jeu sur les couleurs est fort et la quasi-omniprésence de l'or rose, renforcée par les lignes bien marquées de la Laureato, n'est atténuée que par quelques poutres de métal noir, dans le mouvement. Ce complément de gamme s’inscrit donc dans une progression tous azimuts de la Laureato, qui semble bien capable d’accueillir toutes les complications, tous les matériaux et de nombreuses interprétations.
