Une Scafograf GMT à (très) rude épreuve dans l’Atlas marocain

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A Scafograf GMT, put to a punishing test in the Moroccan Atlas mountains - Eberhard & Co.
Fatigué de croire sur parole les promesses de montres « tout terrain » ? WorldTempus y est allé, Eberhard au poignet. Direction : le Haut Atlas marocain pour un test...extrême.

Les discours des marques sont une chose, la réalité en est une autre. Chez WorldTempus, l’équipe est plutôt encline au principe de réalité. Objectif : confronter les assertions aux rudesses du terrain. Après plusieurs expéditions dans le Grand Nord (avec Alpina ici, Zenith ici, Ball Watch ici), nous sommes repartis en expédition, cette fois-ci en Afrique, plus précisément dans le Haut Atlas marocain. Eberhard & Co. s’est prêtée au jeu du test en conditions réelles. 

Une Scafograf GMT à (très) rude épreuve dans l’Atlas marocain

Un choix tactique : la Scafograf GMT

Plusieurs critères déterminent le choix de la pièce. Avant tout, sa robustesse. La Scafograf GMT d’Eberhard & Co. est en acier, bracelet caoutchouc, fond vissé, couronne vissée, verre saphir, lunette céramique : du solide. 

Ensuite : sa complication. La Scafograf GMT est équipée d’un second fuseau horaire. Lorsque l’on veut l’éprouver en eaux vives ou profondes, c’est indispensable, à moins d’avoir à domicile sa propre fosse de plongée ! Dans tous les autres cas, il faudra voyager sur des rivages plus ou moins lointains – et donc se doter d’une pièce à second fuseau. 

Enfin : son prix. Il existe beaucoup de montres « tout terrain », mais tout le monde n’a pas les moyens d’acheter au débotté, avant l’été, une pièce à 40 000 CHF. La Scafograf GMT a donc aussi été choisie pour son prix défiant toute concurrence : 3 150 CHF. 

À titre plus subjectif, la Scafograf GMT possède un look jeune, sportif, qui n’est pas pour déplaire. La pièce est moderne, dynamique, parfaitement finie et lisible, avec une gravure de fond qui renforce sa singularité. Idéale pour tout l’été ! 

Une Scafograf GMT à (très) rude épreuve dans l’Atlas marocain

En piste ! 

Premier critère de test : le confort. Une montre tout terrain doit être fonctionnelle, tout en se faisant oublier. Avec ses 43 mm, la Scafograf GMT y parvient. Son cadran bleu foncé favorise le contraste et donc la lisibilité. La lunette se tourne moyennant un effort assez important. C’est un bon point : il y aura très peu de risque qu’elle ne se déplace inopinément. 

Le boîtier acier affirme son poids au poignet. Il garantit la robustesse, mais n’a pas la légèreté du titane. On aurait préféré ce matériau, mais ce choix aurait immédiatement gonflé le prix de la pièce. On comprend donc ici le choix de l’acier, largement éprouvé et plus économique. 

Toutefois, Eberhard & Co. aurait pu considérer de réaliser sa seule boucle ardillon en titane : c’est la partie la plus petite de la montre (donc la moins chère à produire), mais également la plus exposée aux rayures. Une boucle en titane n’aurait certainement pas gonflé la facture outre mesure, tout en apportant un éclat pérenne à cette partie de la montre. À étudier lors du prochain renouvellement de gamme ? 

Enfin, la pièce tient ses deux jours de réserve de marche, un bon point même si, en activité quotidienne et pour un mouvement automatique, la question ne se pose pas véritablement. 

Une Scafograf GMT à (très) rude épreuve dans l’Atlas marocain

À l’épreuve du terrain

Trekking, canyoning, VTT, randonnée, bivouac, escalade : en une semaine, la Scafograf GMT aura tout subi, ou presque. Le trekking a permis de vérifier le confort de la pièce, notamment du bracelet caoutchouc qui peut parfois s’avérer indélicat lors de grosses chaleurs et / ou d’efforts de très longue durée (transpiration, inconfort, irritation). 

Celui de la Scafograf GMT s’en sort avec quelques réserves. Il y a d’abord la micro gravure du logo Eberhard & Co. sur tout l’envers du bracelet. L’esthétique est certes originale, mais le confort quelque peu altéré. Ensuite, il y a le marquage du caoutchouc aux frottements. Il semble blanchir quelque peu, « marquer » assez rapidement. Rien de rédhibitoire et il n’est même pas certain que l’on aurait pu éviter ce phénomène. 

On appréciera en revanche la robustesse totale de boîte. L’escalade et le canyoning et leurs multiples parois rocheuses n’ont pas laissé la moindre empreinte sur la carrure. Le verre saphir est comme neuf après une semaine intense. La lunette céramique l’est tout autant : comme neuve au premier jour. Les protège-couronnes sont aussi discrets que parfaitement dessinés : la couronne n’a pas la moindre rayure non plus. La tête de montre apporte donc la garantie d’une longévité esthétique sans faille. 

Côté étanchéité, la longue expérience de la lignée Scafograf joue aussi en la faveur de ce modèle GMT. Nous avons même soumis la montre au test du canyoning...avec couronne à moitié dévissée. C’est totalement déconseillé, injuste et dangereux...mais cela arrive. Au terme d’une demie journée d’immersion, la Scafograf GMT, malgré ce traitement dégradant, n’a pas subi le moindre défaut d’étanchéité. C’est un véritable atout...pour les plus étourdis ! 

Une Scafograf GMT à (très) rude épreuve dans l’Atlas marocain

Adoptée !

Au terme d’une semaine ardue, la Scafograf GMT remplit parfaitement son contrat. Précision, robustesse, fiabilité, esthétique, prix : tout y est. La maison de La Chaux-de-Fonds reste fidèle à son adage, avec des montres bien étudiées à tout point de vue et proposées à prix juste. La Scafograf GMT réussit son entrée dans la modernité, alors que les pièces d’époque (dès 1959) commencent à s’arracher aux enchères. À essayer avant de partir sur les plages...

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