Allegra 25 : de la montre-bijou au bijou-montre

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Allegra 25: from jewellery watch to watch jewellery - de Grisogono
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de Grisogono réduit encore la frontière entre joaillerie et horlogerie. L’Allegra 25 n’est pas conçue comme une montre mais comme un bijou qui donne l’heure.

C’était un bijou, c’est devenu une montre. A moins que ce ne soit l’inverse ? L’Allegra 25 de de Grisogono est une pure émanation de l’esprit de Fawaz Gruosi, fondateur et directeur créatif de la maison. Depuis tout juste 25 ans, l’homme ne s’emploie pas simplement à faire tomber des barrières – ce qui impliquerait par définition de prendre ces barrières comme point de référence – mais, beaucoup plus simplement, à créer ce qui lui plaît.

De l’art d’inverser les proportions

En horlogerie, l’homme l’avoue sans détour : il n’en connaît pas les codes traditionnels. La création est donc libre et, s’il est une frontière qu’il apprécie de faire tomber, c’est celle qui sépare l’horlogerie de la joaillerie. Cette frontière n’a effet qu’une existence virtuelle : celle de maisons qui n’ont pas su la traverser. A l’inverse, très rares sont celles qui excellent dans les deux domaines : Bulgari, Cartier, Chanel, Chopard, Van Cleef & Arpels, parmi quelques rares autres.

Allegra Glow : de la montre-bijou au bijou-montre

de Grisogono évolue entre ces univers sans rien perdre de son style. La montre est un bijou comme un autre. Lorsque la maison a créé la bague Allegra 25, la montre a suivi de près. Il faut avouer que les formes en jeu sont parfaitement similaires : la circularité d’une lunette de montre est exactement cette d’une bague. Passer de l’une à l’autre n’est qu’un jeu de proportions. Et ce sont précisément ces proportions que l’Allegra 25...a choisi d’inverser : la lunette se déploie généreusement alors que la montre et son cadran semblent presque en retrait. Lorsque l’industrie parle de montre-bijou, de Grisogono, lui, préfère le bijou-montre.

Une neige débordante 

Sur la même base que la bague éponyme, la montre Allegra 25 offre un entrelacs d’anneaux en or de différents diamètres. Certains sont sertis, d’autres non. La disposition semble aléatoire, les diamètres aussi : de Grisogono a voulu une montre libre, légère tout en restant précieuse. La pièce ne bascule pas dans la Haute Joaillerie. Elle s’illustre dans un luxe joaillier épris de fantaisie voire d’une certaine frivolité.

Ainsi en va-t-il du sertissage de lunette : alors que le métier aime à parler de « serti neige » pour caractériser une méthode de fixation des pierres, de Grisogono a littéralement serti la lunette de son Allegra 25 de diamants clairsemés comme de véritables flocons de neige.

Allegra Glow : de la montre-bijou au bijou-montre

Jeux d’ombres et de lumières

L’habillage de la montre reprend également les codes de la maison. Le plus visible est son bracelet galuchat. C’est là une matière que de Grisogono a largement popularisée en la proposant presque systématiquement sur ses collections féminines depuis les premiers temps horlogers de la maison, voilà 18 ans. 

Sur l’Allegra 25, ce bracelet s’étire en blanc. C’est là un choix audacieux : entre l’or rose assez clair, le cadran en nacre blanche, le blanc des diamants et le bracelet d’un autre blanc encore, plus laiteux, il existait un risque de ton sur ton que la maison à su circonscrire. Au final, c’est tout l‘inverse qui se produit : l’ensemble donne une impression générale de clarté, de luminosité. C’est notamment en jouant entre les finitions que de Grisogono a réussi une telle alliance, entre un or poli, des diamants brillants et un bracelet mat avec, au centre, une nacre aux mille reflets qui s’étirent du scintillant jusqu’au gris pâle. Un soin du détail, des détails soignés : c’est tout l’art de de Grisogono que de briser les conventions avec une telle délicatesse, si bien que le résultat semble, au final, si évident. 

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