Petit virage sage

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Toning its horological figure - Cartier
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Amorcé en 2014, un mouvement de design plus sage, plus simple, élégant a pris place dans certaines collections Cartier. Revue de détail d'un changement attendu.

Depuis près de dix ans, l'horlogerie de Cartier est devenue l'une des plus inventives et stimulantes qui soit. Pour accueillir les nombreuses complications originales, étonnantes, parfois uniques qui ont surgi de sa manufacture, la marque a développé un style emphatique, basé sur des boîtier de grands diamètres et un style très fort.

Mais tout le monde ne peut, ni ne veut, porter des boîtiers de 45 mm. Ou même de 42 mm. Aussi la marque a-t-elle entrepris de décliner certains de ses best-sellers dans des versions aux diamètres plus modestes, mais aussi dans des exécutions aux détails moins nombreux, plus simples, plus élégantes. Dès 2014, Cartier avait ainsi lancé une nouvelle version de sa Ballon Bleu Ultra-plate. Initialement proposée en 47 mm, ce modèle à l'ergonomie étonnante de confort existe désormais en version 40 mm. Idem pour la Ballon Bleu Tourbillon, dont la taille 39 mm a été ajoutée à celle de 46 mm, des diminutions drastiques qui prouvent que deux approches de volume différentes peuvent coexister sur un même modèle.

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2015 et ses lancements prolongent, accentuent le mouvement. C'est d'abord la Calibre qui est repensée. 39 mm en plus des 42 mm initiaux, voilà qui lui ouvre des perspectives nouvelles. D'autant que cette réduction s'accompagne d'un cadran assagi : fini le XII surdimensionné à midi, plus de fente de dateur à trois heures, qui laissait voir trois chiffres à la fois, le quantième rapetisse. Le reste du design, en particulier de la boite et de ses détails, restent intacts.

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Ces nouvelles Cartier sont portées par la mise en avant d'un boîtier qui n'a rien de nouveau, mais qui n'avait pas été mis en avant en tant que gamme à part entière. Il s'agit de la Rotonde. Elle a accueilli toutes les complications de la marque et en particulier les plus sophistiquées. Il y a une raison à cela : il s'agit du boîtier le plus simple de Cartier, celui qui est le plus à même de se plier à tous les mouvements, diamètres et épaisseurs. Par exemple, il a longtemps servi d'écrin à un quantième annuel de 45 mm et s'est parfaitement adapté à la réduction que cette complication vient de subir, passant à 40 mm (avec au passage une modification de mouvement pour s'adapter à ces nouvelles cotes).

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La Rotonde connaît désormais un destin plus simple puisqu'elle se met à la moyenne complication, en la personne d'un chronographe très chic au diamètre universel de 40 mm. Or dans les collections Cartier, une telle proposition n'existait pas. Les chronographes Cartier étaient plutôt grands, compliqués ou, culture maison oblige, de forme. Et la marque n'en a pas fini avec cette famille qui progressivement, devrait connaître de nouvelles exécutions dans un esprit similaire: plus habillé, plus classique et surtout complémentaire du reste de ses gammes mécaniques.

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