Inspiration historique
L’esthétique épurée de la ligne Tradition reprend les volumes caractéristiques du calibre de souscription créé par Breguet en 1796. Après deux ans passés par l’horloger en Suisse au plus fort de la Révolution française, ses ateliers, situés au Quai de l’Horloge dans l’Île de la Cité à Paris, sont à reconstruire. Coup de génie, Abraham-Louis Breguet – réputé pour ses montres compliquées – crée alors la montre la plus simple jamais réalisée : la montre de souscription. Construction robuste pour une esthétique épurée, une aiguille unique permet de lire les heures et les minutes. Le mouvement se caractérise par un barillet positionné au centre, ainsi que par une disposition symétrique du balancier et de la roue opposée, de diamètres similaires.
Trois ans plus tard, Breguet introduit ses montres à tact, telle la montre n° 611 acquise par la future Impératrice Joséphine, épouse du général Bonaparte, au couvercle émaillé flinqué surmonté de diamants indiquant les heures, visible dans l’actuel musée Breguet à Paris. Légère évolution du calibre de souscription, certaines de ces montres possédaient, outre l’aiguille extérieure, un cadran très réduit doté d’une ou de deux aiguilles. Cette disposition, reprise dans l’actuelle collection Tradition, permet à la fois la lecture de l’heure et une observation du mouvement.
1. Breguet Tradition Dame 7038
Visibles côté cadran, les lignes du mouvement, revêtu de brun profond, reprennent l’architecture tout en symétrie des innovantes montres de souscription réalisées par Abraham-Louis Breguet à Paris, au lendemain de la Révolution et d’un long séjour en Suisse durant lequel il a pu mûrir d’innombrables projets. Aussi mécanique que féminin, le visage de la Tradition 7038 s’identifie aisément par son cadran décentré en nacre de Tahiti, à l’image des montres à tact créées par l’horloger. Un sertissage de diamants sur la lunette illumine de son éclat la composition, complétée par un saisissant bracelet en cuir orange. Finement décorée et animée par un calibre à remontage automatique à spiral en silicium, la montre Tradition 7038 représente un concentré de savoir-faire de la Maison. De façon aussi élégante qu’inédite, Breguet propose, en guise d’écrin de ce modèle réservé aux boutiques, une pochette orange assortie, en cuir de veau grainé. Réalisée en Italie selon la grande tradition artisanale sellière, son fermoir reprend le motif de rosace du barillet de la Tradition 7038.
Création féminine intensément mécanique, le visage de la Tradition 7038 révèle son mouvement d’inspiration historique. Le balancier spiral – le cœur de la montre reconnaissable à ses oscillations – prend place entre 4 et 5 heures sous un pont renforcé d’un système « pare- chute » ou « anti-chocs », inventé par Breguet en 1790. En regard, entre 7 et 8 heures, la roue de centre et son pont se font le miroir parfait du balancier Breguet, par des dimensions identiques. D’une teinte dorée, le barillet central – décoré d’un motif rosace – ainsi que les roues du mouvement contrastent avec le brun mordoré des ponts et de la platine finement grenaillés. Des aiguilles Breguet en or affichent les heures et les minutes sur un cadran en nacre de Tahiti, décentré à 12 heures. Guillochée à la main, sa surface aux reflets irisés présente un décor clous de Paris en son centre, surmonté de la signature Breguet et du numéro individuel de la pièce. Un délicat liseré guilloché ourle le tour d’heures, tracé de chiffres Breguet. Une fine aiguille rétrograde complète l’affichage avec une discrète indication des secondes gravée à 10 heures.
Le mouvement du modèle Tradition 7038 s’insère dans une boîte en or rose, aux flancs finement cannelés. 68 diamants sertis sur la lunette soulignent l’esthétique précieuse de la composition. Un rubis de forme cabochon orne la couronne. Le fond de la boîte, transparent, s’ouvre sur la marche du calibre Breguet 505SR à remontage automatique. Sa masse oscillante en or, guillochée à la main d’une rosace, fait écho au décor du barillet côté cadran. Les attaches, soudées et aux extrémités doucement arrondies, maintiennent le bracelet en cuir de veau de couleur orange.
Pour accompagner la Tradition 7038 réservée aux boutiques, Breguet revisite son écrin qui se mue en accessoire aussi original que raffiné. La Maison a ainsi fait appel à des artisans en Italie, spécialisés dans l’art traditionnel de la sellerie, pour réaliser à la main et sur-mesure une pochette en cuir de veau grainé. D’un orange vif, assorti au bracelet de la Tradition 7038, celle-ci peut se porter à la main, à l’épaule ou en bandoulière. Décoré d’une rosace, le fermoir rond et doré de la pochette fait écho, en d’autres dimensions, au barillet guilloché visible côté cadran de la Tradition 7038, et d’une dizaine de millimètres à peine.
2. Breguet Tradition Automatique Seconde Rétrograde 7097
Originale et très remarquée, cette ligne présente cette année une version revisitée de la Tradition Automatique Seconde Rétrograde 7097 avec un cadran guilloché à la teinte bleutée. Inspirée, comme le reste de la collection, des montres de souscription, cette création rappelle le génie d’A.-L. Breguet, qui, en 1796, invente la montre à une aiguille. Dotée d’un mouvement spécial d’une grande simplicité, cette pièce sera commercialisée sur le principe de la souscription : paiement du quart du prix à la commande, le solde étant dû à la livraison. A.-L. Breguet utilisera le calibre des montres de souscription pour réaliser ses premières montres à tact.
La Tradition 7097 rend hommage à la beauté du mécanisme des montres de souscription et à tact en laissant apparaître ponts, roues, échappement, barillet et autres composants du mouvement, qui, d’habitude, se trouvent sous la platine. L’équilibre visuel orchestré par la symétrie des ponts est accentué par des décors épurés. Les ponts et platine sont grenaillés selon une méthode de finition dont l’uniformité et la régularité demandent un savoir-faire rare qui ne laisse place à aucune erreur. La forme de la masse oscillante en or emprunte le style des mouvements de l’époque tandis que le classique motif de guilloché « Clou de Paris », réalisé à la main, met en exergue un cadran bleu réduit en or excentré à 12h.
L’affichage des heures et des minutes grâce aux aiguilles Breguet en acier rhodié à « pomme évidée » est complété à 10h par l’indication de la seconde rétrograde, dont ce modèle tient son nom. Afin d’offrir une lisibilité optimale de l’ensemble des informations et de mettre en valeur cette complication, les horlogers de Breguet l’ont superposée au cadran à l’aide d’un demi-cercle au fini brossé circulaire. Toujours dans un souci de symétrie, le pare-chute, élément emblématique de la collection Tradition, a été savamment positionné à 4h. Identifiable au premier coup d’œil, cette invention signée Breguet permet de protéger l’axe du balancier des chocs. Elle est l’ancêtre du moderne « Incabloc » et de toutes les autres protections contre les chocs.
D’un point de vue technique, cette référence 7097 n’est pas en reste. Son boîtier de 40mm de diamètre loge un mouvement doté d’un échappement à ancre en ligne inversée avec cornes en silicium et d’un spiral à courbe terminale Breguet en silicium, garantissant une précision de marche exceptionnelle. Résultat de l’excellence technique et esthétique vers laquelle Breguet ne cesse de tendre, la montre Tradition Automatique Seconde Rétrograde 7097 conjugue histoire et modernité. Son absolue sobriété honore la mémoire de la marque tandis que ses caractéristiques techniques sont l’apanage d’une Maison horlogère résolument tournée vers l’avenir.
