Breguet Classique 5377, tout en finesse.

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Breguet Classique 5377, tout en finesse. - Breguet
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La bataille fait rage dans le monde des complications ultraplates. Breguet s’y distingue en ne sacrifiant pas la fonctionnalité sur l’autel de la finesse extrême.

La bataille est feutrée mais sans pitié. A l’heure actuelle, une douzaine de marques s’affrontent à coups de dixièmes de millimètre afin de savoir laquelle produit les montres les plus fines. Après avoir porté sur les mouvements à remontage manuel puis à remontage automatique, la lutte a glissé vers une nouvelle complication, désormais objet de tous les enjeux : le tourbillon. Il se prête particulièrement bien à la cure d’amincissement. En effet, le tourbillon n’est pas une indication à proprement parler et il est intégré naturellement dans la hauteur des mouvements. Il suffit de réduire l’épaisseur de ses composants au même rythme que les autres et il peut battre des records. Avec un travail du même acabit sur la boîte, le verre et les cornes, une montre ultraplate à tourbillon peut désormais mesurer la bagatelle de 7 mm d’épaisseur environ. C’est précisément le cas de la Breguet Classique 5377. Si elle ne bat pas le record absolu du mouvement à tourbillon le plus plat, ni celui de la montre à tourbillon la plus fine, ce n’est que de cinq dixièmes de millimètre. Autant dire d’un cheveu. Mais peu importe, la Breguet Classique 5377 marque des points sur d’autres terrains. Il s’agit du tourbillon ultraplat le plus pratique disponible à l’heure actuelle.

Breguet Classique Tourbillon 5377
Sacrifices
Un rotor périphérique pour le remontage automatique
La course à l’ultrafin est sans concession. Non seulement impose-t-elle de fabriquer des pièces d’horlogerie à la limite du faisable et de la résistance, mais encore exige-t-elle des sacrifices. Le premier est le remontage automatique. Une masse oscillante classique qui coiffe le mouvement est exclue. Mais dans le cas d’un tourbillon, les micro-rotors le sont aussi. Ces petites masses intégrées dans la hauteur du mouvement prennent peu de hauteur mais un fort diamètre. Incompatible avec un tourbillon qui a lui aussi besoin de place. La Breguet Classique 5377 est pourtant à remontage automatique, grâce à une solution rarement mise en œuvre :. Il tourne autour du mouvement comme un anneau autour d’une planète. Bague en platine, il est plus lourd sur une partie de sa circonférence afin de se laisser entraîner par la gravité, dont il transmet l’énergie automatiquement à la montre.

Autonomie
Second point à passer habituellement à la trappe, la réserve de marche. Pour faire plus fin, les marques privilégient des ressorts moteurs (qui emmagasinent l’énergie nécessaire au mouvement) plus puissants. Plus longs, ils sont aussi plus épais. Breguet a néanmoins réussi à en installer un qui permet à la 5377 de tenir 90 heures une fois qu’elle est posée. Largement de quoi passer le cap du weekend, pour lequel une montre d’une telle sophistication n’est pas la plus indiquée. Cette autonomie est permise entre autres par un allègement des matériaux de l’échappement. Le spiral et sa roue d’ancre sont en silicium, dont Breguet est un important utilisateur. Balancier et cage de tourbillon sont en titane.

Breguet Classique Tourbillon 5377
Identité
La double personnalité de Breguet: classique et innovante
Au-delà de tous ces efforts apportés à la construction, à la finesse du mouvement et à la préservation de celle-ci une fois emboîté, la 5377 reste avant tout une Breguet. L’implantation de l’indicateur de réserve de marche et du tourbillon sont hors des axes de symétrie de la montre et pourtant s’équilibrent. Le pont de tourbillon est une barrette longiligne mais impeccablement finie. Et le cadran orné de quatre motifs de guillochage exécutés à la main est surplombé d’aiguilles pomme bleuies. La double personnalité de Breguet, classique dans la forme et innovante sur le fond, s’est rarement exprimé aussi bien que dans cette montre.

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