La plus noire : Monsieur de Chanel – Edition Noire
Elle était apparue en 2016 comme le premier pas d’une maison qui affirmait haut ses ambitions. La première création manufacture pour homme, signée Chanel, visait la simplicité. Un nom : Monsieur. Un mouvement : le Calibre 1. Pas de narration marketing, pas d’ambassadeur, de strass ni paillettes : la Monsieur de Chanel s’impose d’elle-même. L’Edition Noire (55 pièces) que Chanel en a dévoilé à Baselworld confirme la trajectoire et la pertinence d’une pièce superbement dessinée. Elle ne réinvente pas l’horlogerie mais impose la créativité Chanel, ses codes, sa puissance et prouve une fois encore, avec cette Edition Noire, que son dessin est parfait. Black is back !
La plus surprenante : Klepcys Vertical Tourbillon
On l’avait découverte l’année dernière, perplexe. Le tourbillon vertical est une construction bien étrange, atypique, voire clivante. Le génial Jean-François Mojon, jamais à court d’idées, a tenté le coup avec Cyrus. La première version avec cadran interpellait. La seconde, squelette, fait mouche. Dévoilée à Baselworld, elle impose une perspective radicalement nouvelle. Jamais l’on ne voit le tourbillon sous cet angle. La nouvelle Klepcys donne le sentiment de redécouvrir cet échappement pourtant vu et revu des milliers de fois. Aussi audacieux que percutant.
La plus recherchée : Grand Seiko « Dress » Spring Drive
C’est celle que l’on a le plus cherché à voir, le plus souvent sans y parvenir. Pour ses 20 ans, la technologie Spring Drive reprend ses quartiers chez Grand Seiko au sein d’un modèle en édition limitée...en platine martelé. Cette finition manuelle, appliquée à la boîte comme au cadran, reproduit les reliefs moirés de la neige. Dotée de 84h de réserve de marche avec une variation de +/- 1 seconde par jour, cette étonnante Grand Seiko qui flirte avec les 80'000 CHF n’est limitée qu’à 30 exemplaires. Malgré son prix inhabituel pour la manufacture, elle a déclenché la fougue des détaillants et visiteurs, stupéfaits. En voir une un jour serait déjà un privilège...
La plus aboutie : Bulgari Octo Finissimo Automatic Ceramic
Avec l’acier puis le titane, on pensait que l’Octo Finissimo avait déjà atteint son stade ultime de confort et d’agrément. C’était sans compter l’arrivée de la céramique. La manufacture a dévoilé son modèle simple, trois aiguilles, dans une livrée sombre d’où se détachent des index à la remarquable brillance. Finition, dimensions, sensations sont au rendez-vous. L’extraplat n’en finit plus d’étonner, de détonner, par la maestria de Bulgari à le bousculer pour le sortir de son ornière passéiste. La perfection n’est pas de ce monde mais l’Octo Finissimo s’en approche très, très près...
La plus fidèle : Breitling Navitimer 806 « 1959 Re-Edition »
La présentation de cette réédition sera des plus rapides : c’est exactement la même que son inspiratrice originale de 1959 ! Rares sont les maisons à refaire une édition exactement similaire d’un de leurs propres modèles. Cette Re-Edition marque les 60 ans d’une version qui se singularisa à l’époque par sa livrée « full black » (cadran et compteurs), une approche rare à une époque où le contraste « panda » faisait la quasi unanimité. On retrouve à midi le célèbre logo de l’AOPA, Aircraft Owners and Pilots Association. Même le calibre manufacture B01 a été revu de manière à être manuel, comme l’original. Un exercice par définition sans aucune créativité mais peu commun et que les collectionneurs apprécieront.
La plus utile : Patek Philippe Calatrava Semainier Ref. 5212A
Rares sont les semainiers sur le marché de l’horlogerie. Qu’une manufacture dont les garde-temps sont tout aussi rares est donc une double invitation à se pencher sur cette nouvelle Calatrava. Comme toujours chez Patek Philippe, l’exercice de style privilégie la sobriété et la lisibilité. Le semainier n’est pas courant à l’heure actuelle mais cette création pourrait contribuer à le remettre en lumière contemporaine, malgré son approche passablement vintage (cadran crème, polices manuscrites).
