1. Patek Philippe Réf. 5520P Alarm Travel Time
D’accord, la Grandmaster Chime 6300 G de Patek Philippe en or blanc présentée à Baselworld cette année est la montre bracelet la plus compliquée de la collection actuelle de la marque, avec ses 20 complications. Cependant c’est une variante de la référence 5175 Grandmaster Chime en or rose qui a été dévoilée en 2014 pour commémorer le 175ème anniversaire de Patek Philippe (1839 à 2014).
La Réf. 5520P Alarm Travel Time mérite donc un peu plus d’attention car c’est une nouvelle grande complication pour Patek Philippe qui a nécessité cinq ans de développement. Même si elle comporte un système de sonnerie, ce n’est pas une répétition minutes. C’est un mécanisme d’alarme qui sonne selon les mêmes principe qu’une répétition car il utilise un marteau qui frappe le gong.
« L’alarme sonne pendant 35 secondes et les timbres sont similaires à ceux d’une répétition minutes, » explique Dirk Paulsen directeur de C. Melchers GmbH qui est en charge des affaires de Patek Philippe dans la région, y compris en Chine.
« L’alarme sonne à une fréquence de 2,5 Hertz. Nous avons adopté le système de sonnerie des répétitions minutes. Le marteau frappe le gong attaché à la carrure de la boîte et la cadence est contrôlée par un modérateur centrifuge exactement comme dans les répétitions minutes, » ajoute Philip Barat, responsable du développement horloger chez Patek Philippe.
Les mécanismes d’alarme ne sont pas une nouvelle complication pour Patek Philippe. Par exemple, l’alarme a été incorporée à sa célèbre montre de poche Calibre 89 et à la montre bracelet Grandmaster Chime. Néanmoins, c’est la première fois que la fonction alarme est la complication clé aux côtés d’une autre complication utile : le deuxième fuseau horaire.
Le calibre AL 30-660 S C FUS est nouveau. « C’est un nouveau mouvement de base à remontage automatique pour l’alarme et le double fuseau horaire, » souligne Philip Bara, en ajoutant que le mécanisme de l’heure de voyage est le même que celui de la référence 5524 Calatrava Pilot Travel Time. L’affichage de réglage de l’alarme est en format numérique et c’est la première montre étanche avec mécanisme de sonnerie pour Patek Philippe.
2. Bulgari Chronographe Octo Finissimo GMT Automatique
En termes de complications, le chronographe Octo Finissimo GMT Automatique fait pâle figure comparé à l’Octo Roma Grande Sonnerie Calendrier Perpétuel, qui serait la montre la plus compliquée jamais produite par Bulgari. Tous deux font partie de la collection 2019 de la marque. Cela dit, le chronographe Octo Finissimo GMT Automatique a permis à Bulgari de se targuer d’avoir le chronographe mécanique le plus fin du monde grâce à son boîtier ultra-mince de 3,3 mm.
« Ce n’est pas seulement un chronographe, c’est le chronographe mécanique le plus fin de toute l’histoire de l’horlogerie. Le mouvement à remontage automatique est environ 40% plus fin que n’importe quel chronographe jamais conçu dans l’industrie horlogère suisse, » déclare le CEO de Bulgari Jean-Christophe Babin.
Pour Bulgari, cela représente le cinquième record du monde dans le secteur de l’ultra-fin ces six dernières années. Cela a commencé avec le tourbillon le plus mince du monde en 2014, suivi par la répétition minutes la plus fine (2016), du mouvement automatique le plus mince (2017) et du tourbillon automatique le plus fin (2018).
L’heure locale est indiquée par les aiguilles centrales des heures et des minutes et le compteur continu des secondes dans un sous-cadran à 9 heures. Le chronographe Octo Finissimo GMT dispose d’une aiguille centrale pour les secondes du chronographe et le compteur 30 minutes du chronographe se situe à 6 heures. L’heure du domicile est indiquée sur le sous-cadran à 3 heures où les heures se règlent facilement par un poussoir à 9 heures. Il s’agit d’un sous-cadran de 24 heures, ce qui signifie que l’on peut aisément dire s’il fait jour ou nuit à la maison. Techniquement parlant, l’affichage de l’heure du domicile peut aussi être utilisé comme un compteur de chronographe 24 heures.
3. Zenith Defy Inventor
C’était un tirage à pile ou face entre la Zenith El Primero 21 Carbon équipée du chronographe 1/100ème de seconde opérant à la haute fréquence de 50 Hertz ou 360'000 vibrations par heure et la Defy Inventor. Après d’intenses délibérations, la Defy Inventor à trois aiguilles a été choisi.
Pourquoi ? La Defy Inventor de Zenith est la démonstration de faisabilité pour la Defy Lab présenté fin 2017. Résultat de trois ans de recherche et de développement, la Defy Lab présentait une innovation révolutionnaire : un oscillateur à composant unique à haute fréquence fabriqué en silicium monocristallin qui remplace les quelque 30 composants habituellement utilisés dans les organes réglants standards.
Vantée comme la montre mécanique la plus précise du monde, seuls 10 exemplaires de la Zenith Defy Lab ont été mis en vente. Interrogé à ce sujet à l’époque, Guy Sémon, CEO de ce qui était alors le LVMH Science Institute (aujourd’hui le TAG Heuer Institute), expliquait qu’il s’agissait de la version de « lancement » et il a clairement tenu sa promesse que non seulement d’autres spécimens sortiraient du Defy Lab mais qu’ils ne seraient pas limités. La Defy Inventor marque les débuts commerciaux de l’oscillateur à haute fréquence de Zenith à une échelle industrielle.
Tandis que la Defy Lab bat à une fréquence de 15 Hertz, Zenith a légèrement modifié et peaufiné l’organe régulateur puisque la Defy Inventor bat à 18 Hertz. La Defy Inventor et son mouvement, le calibre 9100 automatique, sont triplement certifiés pour l’insensibilité magnétique, l’insensibilité thermique et la précision chronométrique.
« Il n’y a pas de comparaison possible avec des systèmes existants dans l’horlogerie mécanique et la fiabilité, » affirme Guy Sémon. Un coup d’œil sur le cadran vibrant suffit à faire comprendre pourquoi la Defy Inventor est extraordinaire et spéciale.
« La Defy Lab a finalement donné naissance à la Defy Inventor. Elle a introduit de nouveaux niveaux de précision et de technologie pour nous (Zenith) et même pour l’industrie horlogère, » souligne Julien Tornare, CEO de Zenith.
