Les extrêmes de Bâle

Image
Extremes in Basel - Baselworld 2017
5 minutes read
Certains modèles sortent du lot par leur design, d'autres par leur taille ou par leur prix. Ces montres-ci possèdent des atouts superlatifs... mais légèrement décalés.

La plus colorée : Bell&Ross BR-X1 RS17
Une dominante de noir, une forte présence du jaune, des touches de bleu, vert, rouge, gris, blanc, le tout sans pierre précieuse, le chronographe dédié au partenariat entre Bell&Ross et Renault F1 est un caméléon. Mais ce n'est pas un acte gratuit, ni décoratif. La multiplication des indications de couleur reprend les codes du volant de la monoplace que l'écurie aligne sur le circuit F1 en 2017, la RS17. Sur cet espace dédié au seul pilote, de quelques centimètres carrés, les couleurs servent à se repérer quand la voiture dépasse les 200 km/h et que les vibrations rendent toute écriture illisible.

Les extrêmes de Bâle

La plus pure : Breguet Classique 7147
Un grand cadran d'émail blanc, des chiffres arabes type Breguet tout en finesse, des index minuscules, une aiguille de petite seconde si fine qu’elle se ferait presque oublier, surtout dans la creusure dans laquelle elle tourne. La nouvelle classique 7147 est essentiellement blanche, un petit peu grise grâce à l'or de sa lunette, et légèrement bleue grâce au reste. Mais tout de même, elle est essentiellement blanc pur.

Les extrêmes de Bâle

La plus légère : Bulgari Octo Finissimo Automatic
Grâce à un nouveau calibre automatique à micro-rotor, la nouvelle Octo est la montre automatique la plus fine du marché. Mais au poignet, l'impression qui domine n'est pas celle là. Car des montres fines, il s'en fait beaucoup et il est difficile de faire la différence entre les 5,15 mm ici présents et par exemple, 6 mm. Par contre, cette montre est d'une légèreté incroyable, grâce à sa finesse et à l'emploi (minimaliste) de titane pour la boîte et la boucle.

Les extrêmes de Bâle

La plus florale : Chanel Mademoiselle Privé Coromandel Glyptique
Chanel poursuit son exploration de l'univers esthétique des paravents de Coromandel qui ont appartenu à sa fondatrice. Après de nombreuses scènes animales, cette Mademoiselle Privé possède une incroyable luxuriance, toute florale. Grâce à la technique du glyptique, qui consiste à graver des pierres dures, c'est la fleur fétiche de la maison qui domine cette pièce unique. Mais le camélia blanc n'est pas seul dans cette composition, à la dynamique digne de l'Ikebana.

Les extrêmes de Bâle

La plus néon : Mini D de Dior Double Tour
En rose ou en rouge, la Mini D inaugure une nouvelle version de bracelet, double tour. Mais c'est sa vibration total fluo qui l’emporte sur le reste. Tout le reste. Cette petite puce énervée est la plus tranchante, la plus vive de toutes les montres du salon, et l'une des plus amusantes.

Les extrêmes de Bâle

La plus habillée : Hublot Classic Fusion Chronographe Italia Independent
Ce n'est pas le plus élégant, mais ce chronographe s'est mis sur son 31. Hublot poursuit sa collaboration avec Lapo Elkann et sa marque Italie Indépendant. Ce dernier s'est associé à son ami et tailleur, Mariano Rubinacci. Ensemble, ils ont choisi une série de 6 étoffes, des tweed pied-de-poule ou Prince de Galles fortement contrastés. Ils en ont habillé les cadrans et les bracelets de cette nouvelle série limitée.

Les extrêmes de Bâle

La plus précise : Longines Conquest V.H.P.
En 1984, Longines présentait le mouvement à quartz le plus précis de son époque, le 276 VHP.  Longines renoue avec ce passé et propose une nouvelle mouture de son système V.H.P, pour Very High Presicion. Ce mouvement à quartz, alimenté par une pile, est précis à plus ou moins 5 secondes par an, possède un calendrier perpétuel (qui ne donne que la date) et un système de mémoire intégrée qui remet les aiguilles à leur place en cas de choc.

Les extrêmes de Bâle

La plus démocratique : TAG Heuer Autavia
Quand TAG Heuer a décidé de relancer l'Autavia, l'un de ses classiques, elle a décidé de procéder de manière inédite. Au lieu de décider laquelle des nombreuses versions de ce modèle ressusciter, elle a confié cette tâche au public. « The Autavia Cup » a réuni plus de 50 000 internautes qui ont choisi, parmi 16 modèles vintage, la réédition de l’Autavia qu'ils voulaient voir naître. En l'occurrence, c'est la variante « Rindt », portée par l'ex-pilote de F1 Jochen Rindt, et équipée du calibre Heuer-02, un chronographe 3-6-9 (qui fut autrefois nommé Calibre 1969).

Les extrêmes de Bâle

 

La plus...tout : Hysek Colossal
La plus grande, la plus grosse, la plus compliquée, la plus complexe, la plus impressionnante, la plus sculpturale, la pièce superlative de cette édition de Baselworld est indéniablement la Colossal d'Hysek. Tourbillon volant, micro-rotor, affichage de l'heure et du quantième perpétuel instantané, de la réserve de marche et du jour/nuit par rouleaux, le tout dans une construction squelettée tridimensionnelle à l’inspiration Eiffel. 1081 composants, 8 exemplaires, un demi-million hors taxes...le vertige.

Les extrêmes de Bâle

La plus musicale : Jacob&Co Opera
Elle possède un régulateur comme une répétition minutes, mais l'Opera ne sonne pas l'heure. Elle est dotée de deux peignes de boîte à musique et de deux cylindres. Ils ne jouent pas deux mais une seule mélodie, tous deux simultanément, pour plus d'intensité. Tandis que la musique joue, le mouvement entier tourne sur lui-même, tout comme le tourbillon tri-axial qui sert à donner l'heure, ce que cette montre tout en volumes fait également.

Les extrêmes de Bâle

La plus rapide : Zenith Defy El Primero 21
Longtemps, le mouvement El Primero de Zenith est resté le plus rapide de tous, chronographe ou pas, avec sa fréquence de 5 Hz. La marque fait enfin entrer son calibre phare, et quinquagénaire, dans son temps en utilisant les moyens cumulés de son équipe de développement et de celle de sa société sœur, TAG Heuer. Le mouvement El Primero 21 utilise un échappement 5 Hz pour donner l'heure et un second, distinct, à 50 Hz, uniquement dédié au chronométrage, selon un principe que TAG Heuer exploite depuis quelques années. Le tout est squeletté, dans un boîtier ultra sport et pas considérablement plus cher qu'un chronographe Zenith classique.

Les extrêmes de Bâle