Que la force soit (égale) avec vous

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May the force be (equal) with you - Armin Strom
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La montre la plus accessible d'Armin Strom reste un objet horloger d'une sophistication rare. Et pas seulement dans sa technique.

Avant même de parler de la fonctionnalité qui a donné son nom à la Gravity Equal Force, il faut se rendre à l’évidence. C'est une Armin Strom. Ce qui signifie que son mouvement a été inventé par la marque, qui est devenue une manufacture et n'utilise que ses propres mouvements. Ceux-ci gardent une empreinte forte du fondateur. M. Strom était squeletteur et la Gravity Equal Force est donc structurée par trois ponts parallèles ajourés. Ils se tiennent au-dessus des organes visibles à l’œil, micro-rotor (à 1h) et barillet (à 5h).

Que la force soit (égale) avec vous

De plus, elle est éligible au configurateur en ligne que la marque applique à toutes ses gammes. Si vous la voulez avec un cadran saumon et un mouvement PVD bleu et autres détails qui vous regardent, c'est faisable, facile même, et sans surcoût. Car même sur-mesure, elle reste la montre la moins chère de la collection, sans en renier l'esprit de sophistication et l'esthétique.

Que la force soit (égale) avec vous

La fonctionnalité qui donne son nom à la Gravity Equal Force est un mécanisme qui limite les variations de couple que le barillet délivre à l'échappement. Vous suivez? Reprenons. L'énergie d'un mouvement est stockée dans un ressort contenu dans le barillet. Il est enroulé par le remontage automatique, ou le remontage à la couronne. A mesure que le ressort se détend, il donne sa puissance au rouage, qui en a besoin pour animer les aiguilles et surtout, faire battre le balancier. Seulement voilà, l'énergie fournie par un ressort fluctue selon sa force de tension. Quand il est très remonté, il pousse trop fort et la montre prend de l'avance. A la fin de sa réserve de marche, le ressort flanche graduellement et il la fait retarder. L'idée est donc de supprimer ces deux états extrêmes pour rester dans une plage d'énergie stable à disposition. C'est là que le balancier oscille le plus régulièrement et que la montre est la plus précise.

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Pour arriver à cette force régulière, qu'on dit souvent constante, les montres utilisent généralement des solutions, chaîne et fusée, remontoirs d'égalité, échappements exotiques, qui sont des monstres de complexité. Alors qu'en fait, il existe une autre solution incomparablement plus simple: maintenir la montre au bon niveau de remontage en permanence, là ou le couple est le plus régulier. Pour éviter les faiblesses, le remontage automatique est une parfaite solution. Tant que la montre est portée, elle a bien assez d'énergie. Le problème est plutôt qu'elle en aurait souvent trop. 

C'est là qu'Armin Strom intervient avec son Equal Force. Dès que le barillet atteint un certain niveau de remontage, il est simplement déconnecté du micro-rotor. La montre n’est jamais 100% remontée, mais plafonne plutôt à 90 %. Pour ce faire, la manufacture s'appuie sur un mécanisme utilisé depuis des générations en horlogerie, qu'on appelle arrêtage, en forme de croix de malte. Sa forme a été retravaillée mais le principe demeure : elle est munie de 10 dents, dont la dernière a une forme particulière qui bloque au lieu de permettre l'engrenage. Ce composant empêche le barillet de tourner. Il suffit alors d'attendre que l'énergie soit consommée pour que le remontage reprenne, et ainsi de suite. 
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Il faut juste noter que, une fois posée, la montre va perdre de sa précision dans les dernières heures de sa réserve de marche. Mais peu importe, elle ne sert plus à ce moment-là. Il s'agit donc d'une force qui est quasi constante là où cela a un intérêt. Plutôt simple à mettre en place, la complication a cette forme rare d’intelligence : l'économie de moyens au service de l'efficacité.

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