Sous un petit dôme

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Crystals have it covered - Glass box crystals
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Glassbox, verre cheminée, les écrans transparents se sophistiquent, se bombent, prennent de belles courbes. Et ce n'est pas qu'une question de style.

Quand les verres des montres étaient en plastique (plexiglas typiquement) ou en verre durci (borosilicate par exemple), il était facile de leur donner la forme que l'on voulait. Rien de plus simple que de les bomber, de les faire monter à la verticale, de leur donner une ou plusieurs courbes. Pour créer ces verres cheminée, ou chevés, il suffisait de tailler des matières pas particulièrement dures, voire simplement de les mouler à chaud. Puis dans les années 80, le verre saphir a commencé à monter en puissance et dans la décennie suivante, à se généraliser. Et comme le saphir est extrêmement dur, toutes ces mises en pli et mises en forme sont passées à la trappe, rendues trop coûteuses et complexes par les qualités inhérentes de ce nouveau type de verre. Les années ont passé et plusieurs facteurs se sont accumulés qui ont refait du verre de forme, aujourd'hui désigné de manière majoritaire sous le nom de glassbox, un composant en vogue, incontournable même dans certains cas.

Sous un petit dôme

D'abord, le public ayant pris goût aux verres inrayables, il n'était plus vraiment question de revenir en arrière. Panerai a bien fait quelques tentatives, mais elles n'ont pas duré. Par contre, le style vintage, lui, n'a cessé de monter en puissance et d'influencer tous les détails de création. Or, les verres cheminée sont un élément de design fort des montres des années 1950-60. Et encore plus des montres de plongée de cette époque, là où elles ont pris leur forme actuelle. Pour supporter la pression, il fallait des épaisseurs de verre imposantes, mais il était impensable de les répercuter sur la montre dans son ensemble. Donc au lieu d'intégrer le verre sous la lunette, donc dans la hauteur de boîte, les horlogers l'ont rendu protubérant, plus haut que la lunette.

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D'autre part, les technologies de découpe, meulage et polissage du saphir n'ont cessé de progresser. Si l’on peut faire des boîtes saphir, avec des géométries très complexes, on peut bien tailler un profil bombé doublé d'un petit col à la base. Troisième facteur profond, l'air du temps n'est plus vraiment aux montres XXL, et ce peu importe leur niveau de complication. Alors pour faire passer la pilule, pour réduire l'impression d’encombrement sur le poignet, la glassbox s'est révélée bien pratique. En effet, elle permet de réduire l'épaisseur de la carrure de boîte, la partie centrale qui contient le mouvement et d'en laisser dépasser des parties fonctionnelles. Ainsi, certains organes internes de la montre se retrouvent contenus dans une bande transparente, moins présente au regard. Typiquement, des cages et ponts de tourbillon imposants ou des aiguillages très hauts. On peut même prolonger la démarche de l’autre coté de la boîte et absorber un surplus de hauteur du mouvement côté fond, avec un verre lui aussi bombé ou à léger décroché.

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