Coup de projecteur sur les métiers d’art traditionnels

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Highlighting traditional crafts - Urban Jürgensen
Le lancement de trois nouvelles références à Baselworld n’est pas une mince affaire pour Urban Jürgensen, surtout lorsqu’elles impliquent un travail aussi minutieux.

Les trois nouveaux modèles présentés par Urban Jürgensen à Baselworld cette année arborent un cadran grené. A elle seule, cette caractéristique place la marque au sommet de la haute horlogerie, car uniquement les marques les plus traditionnelles et les plus respectées sont capables de produire une telle finition. A ne pas confondre avec le grenaillage, le microbillage, le grenage circulaire ou tout autre traitement moderne (voir notre dossier sur les différents types de traitement pour plus d’informations), le grenage est attribué à Abraham-Louis Breguet qui le dénommait « finition grenaillé ». Comme la plupart des inventions de Breguet, cette sorte de finition ne répondait pas à une volonté purement esthétique, elle avait une raison fonctionnelle : protéger le métal de base de la rouille.

Coup de projecteur sur les métiers d’art traditionnels

Breguet se servait d’un matériau très dangereux – le mercure – pour obtenir cet effet givré, et d’autres horlogers ont depuis utilisé des acides agressifs. De telles substances ont été bannies depuis longtemps des ateliers d’horlogerie traditionnels, donc Urban Jürgensen recourt à un mélange secret de poudre d’argent, sels et autres ingrédients pour parvenir au même effet. Mais une opération délicate de brossage demeure le point de départ pour tout traitement de surface grenée opéré manuellement. Et comme chaque cadran est fabriqué à la main, il n’y a pas deux exemplaires identiques, une motivation supplémentaire pour tout collectionneur.

L’expression la plus pure de cette horlogerie traditionnelle se trouve dans la référence 2240 en or rose, avec chiffres arabes gravés en noir, aiguille centrale des secondes et date. Avec en plus les aiguilles caractéristiques d’Urban Jürgensen qui sont entièrement faites à la main et méritent un article à elles seules (nous reviendrons d’ailleurs sur le sujet ultérieurement). La forme asymétrique d’un « œil » en or massif 18 carats (il devient plus étroit vers le bord extérieur du cadran) n’est qu’un exemple de l’extraordinaire attention au détail que la marque prodigue à des montres. Le calibre à remontage manuel Urban Jürgensen P4 conçu à l’interne assure le chronométrage et 60 heures de réserve de marche.

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La nouvelle référence 2340 partage le même boîtier (en or blanc) et le même mouvement de base, mais arbore également l’indication d’une petite seconde à six heures et une phase de lune à midi. Même ce changement apparemment mineur ajoute tout un monde de complexité à la nouvelle montre. En effet tous les disques de phases de lune d’Urban Jürgensen sont aussi fabriqués à la main. Les deux lunes en or massif poli miroir sont insérées dans un fond poli miroir, bleui thermiquement, éclairé d’étoiles en or incrustées à la main, une des 20 opérations différentes requises pour produire le disque.

La pièce de résistance de la nouvelle collection combine les deux éléments de grande complexité, disque des phases de lune et cadran grené, avec la plus raffinée des complications horlogères : le calendrier perpétuel. Avec un boîtier légèrement plus grand de 41 mm réalisé en trois parties, la nouvelle référence 1741 abrite une version modifiée du calibre P4 maison avec indications du jour et de la date à neuf heures et à trois heures respectivement, ainsi qu’un indicateur combiné de date et d’année bissextile à six heures.

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