Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Image
 Exclusive: first look at the Sequent SuperCharger 2 - Sequent
Une smartwatch à remontage automatique ? Tellement simple que personne ne l’avait fait. Sequent en dévoile déjà sa seconde version, la SuperCharger 2, dont WorldTempus a pu tester en exclusivité le prototype.

Il en va de l’automobile comme de la montre connectée : ce qui freine l’achat, c’est l’autonomie. En automobile, Tesla propulse déjà ses bolides sur 600 km. En horlogerie, la mécanique a su réaliser un « mouvement perpétuel » dès le XIXe siècle. Mais lorsque la montre connectée est arrivée, ce fut un retour à la case départ : les processeurs et, surtout, les écrans, ont soudainement requis une énergie telle que ces « smartwatch » ne pouvaient tenir plus de 24h. 

Frédérique Constant a changé la donne en supprimant l’écran et en déportant une large partie de l’intelligence dans le smartphone : la montre compte, le téléphone calcule. Et comme ce sont les calculs et les écrans qui sont les plus gourmands en énergie, la montre pouvait retrouver, avec une simple pile, une autonomie de plusieurs années. 

Autonomie illimitée...sans pile ni recharge

Aujourd’hui, la start-up Sequent va un cran plus loin : elle remplace cette pile par un remontage automatique. En théorie, la réserve de marche de la Sequent est donc illimitée. En pratique, à plein, la SC2 pourra tenir plus de deux ans sans bouger. Pour les cas de grands froids pouvant affecter la batterie, la pièce est même fournie avec un petit chargeur secteur mais qui, en réalité, ne devrait jamais servir. 

Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Magique hybride

Cette forme hybride combine ainsi le meilleur des deux mondes : l’électronique (partagée entre montre et téléphone) et la mécanique. L’approche n’est pas nouvelle. Seiko l’avait défrichée en 1999 avec le Spring Drive – régulation quartz, remontage automatique. C’est en revanche la première fois que cette hybridation est appliquée à une smartwatch – montre connectée, remontage automatique.

Sequent mise sur cette capacité de remontage automatique. La montre s’appelle d’ailleurs « SuperCharger ». La firme en est actuellement à la seconde version, la « SuperCharger 2 », SC2 pour les intimes. C’est elle dont WorldTempus livre aujourd’hui l’essai exclusif du premier prototype. 

Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Plus épurée, moins chère

Le changement le plus évident est esthétique. La SC1 affichait deux compteurs sur son cadran : la réserve de marche et la progression sur son objectif quotidien de pas. La SC2 n’en affiche plus qu’un. On peut y voir l’une ou l’autre fonction en appuyant deux fois sur la couronne. Par défaut, l’affichage est celui de la progression de ses pas quotidiens. C’est une bonne idée : le niveau de charge de la batterie de la montre, portée au quotidien, étant quasiment en permanence à 100%, il n’y a plus lieu de l’afficher. 

Autre changement majeur : le prix. Il fallait compter environ 700 dollars pour une SC1. La SC2 devrait être proposée pour presque trois fois moins, environ 300 dollars selon les finitions. Pour descendre si bas, le SC2 se dispensera du GPS intégré, voire du verre saphir (hors version Premium). 

La disparition du suivi cardiaque pourra manquer mais la SC2 est davantage orientée grand public. Les sportifs intensifs pourront toujours préférer la SC1 ou, s’ils sont de haut niveau, s’orienter vers les spécialistes de ces univers, Garmin en tête. Ce n’est pas la vocation de la SC2, dont l’étanchéité sera d’ailleurs limitée à 50 mètres. 

Quant au GPS, il n’est plus intégré mais reste possible si la montre utilise celui du téléphone. Enfin, la perte du verre saphir sera à la libre appréciation de chacun. Le verre sera alors minéral mais, de toutes manières, le mouvement reste assez loin des critères de Poinçon de Genève... Le prototype avait encore une masse oscillante mais la série finale sera équipée d’un rotor périphérique totalement silencieux. 

Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Bien née, bien pensée

Au quotidien, la SC2 accumule les bons points. La montre est belle, parfaitement proportionnée (41,5 mm de diamètre, 12 mm d’épaisseur), légère au poignet, moderne et suffisamment sobre pour être portée en toutes circonstances. On accordera une triple mention spéciale au bracelet. D’abord, son esthétique, à la fois fonctionnelle et identitaire, avec de surcroît un large choix de coloris disponibles. Ensuite, son attache par double bouton pression, simple et efficace, à tel point que l’on se demande pourquoi personne n’y avait pensé avant. Enfin, par son écologie revendiquée, le plastique étant issu de celui qui, jusque là, flottait dans les océans. 

Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Une « app » conviviale

Côté application, celle développée pour la SC2 privilégie la simplicité : distance et pas effectués, nombre de calories dépensées. On apprécie la possibilité de se référer à des profils type qui proposent des paliers pré définis d’objectifs, étagés entre 10'000 et 25'000 pas par jour. L’application est simple, intuitive, développée par une firme anglaise qui pourrait, à terme, y ajouter des fonctionnalités de crypto-monnaie.

Exclusif : premier test de la Sequent SuperCharger 2

Bilan

Sequent avait déjà levé 1,2 million de dollars sur KickStarter pour sa SC1 et son principe de smartwatch à remontage automatique. Gageons que la start-up renouvelle l’exploit car cette technologie fonctionne parfaitement. La SC2 propose une finition exemplaire, un design totalement maîtrisé et le prix est largement démocratisé. C’est un sans faute qui pourra être livré dès le début 2020. 

Sequent sur Kickstarter

Marque