Richard Mille repart en vol « vibrant » !

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Flying high with Richard Mille - Richard Mille
La marque vient de dévoiler sa seconde réalisation en partenariat avec Airbus Corporate Jets. Un hommage aérien pour le moins...vibrant.

« Habituellement, un alarme efficace doit pouvoir s’entendre de loin. A l’inverse, la nôtre ne devait pas excéder un rayon d’action de quelques millimètres ». Richard Mille aurait-t-il perdu le sens des réalités horlogères et acoustiques ? Loin de là ! 

Depuis le stand de son partenaire Airbus Corporate Jets (ACJ) à Monaco, la marque a dévoilé ce mercredi 25 septembre une seconde création plus innovante encore que la première – plus chère également, puisque cette nouvelle série limitée de 30 pièces se négociera pour environ 1,3 million de francs. Pourquoi un prix aussi stratosphérique ? 

Richard Mille repart en vol « vibrant » !

Filiation manifeste

D’apparence, la réponse ne s’impose pas d’elle-même. L’habillage de cette RM 62-01 ne diffère pas, esthétiquement, de son aînée la RM 50-02. On retrouve le boîtier tonneau aux angles arrondis, ouvrant sur son mouvement grâce à un verre saphir « dont la géométrie est exactement celle de nos hublots », explique Sylvain Mariat, Directeur du Design chez ACJ. « Avec Richard, nous nous sommes posé la question d’une rupture ou d’une évolution. Nous avons préféré la seconde option, pour marquer la continuité de notre partenariat ». 

Richard Mille repart en vol « vibrant » !

Ca tourne, donc ça vibre

Côté mouvement, en revanche, il fallait évidemment renouveler les fonctions. La première pièce proposait un chronographe, la seconde une alarme avec second fuseau horaire. Du commun en horlogerie de voyage, sauf que cette alarme-là ne sonne pas : elle vibre. Pour la première fois en horlogerie mécanique, la RM 62-01 « Tourbillon Vibrating Alarm », de son nom complet, possède une alarme insonore qui ne se manifeste que par vibrations ressenties au seul poignet de son propriétaire. « Nous qui déployons des trésors d’ingénierie pour protéger nos montres des chocs et des vibrations, voilà que nous les invitons à l’intérieur même du mouvement ! », s’amuse Richard Mille. 

Richard Mille repart en vol « vibrant » !

Concrètement, la pièce possède en son mouvement  un rotor qui tourne sur son propre axe central à très haute vitesse, jusqu’à 90 tours par seconde (5400 tours / minute). C’est cette rotation extrêmement rapide qui génère une vibration au poignet. « Cela nous a posé bon nombre de problèmes techniques », explique Salvatore Arbona, Directeur Technique Mouvement chez Richard Mille. « Chaque vis du mouvement est serrée selon un couple qui lui est propre. Nous avons fait énormément de calculs pour que ce serrage se situe dans une plage qui va de l’élastique au plastique, c’est-à-dire de la tolérance jusqu’au point de rupture, dont nous devions rester distants ». 

Côté remontage, l’option a été donnée à deux barillets distincts : le premier pour la partie horaire, le second pour la seule alarme. « Nous avons inventé un système ludique pour le remontage du barillet d’alarme », poursuit Salvatore Arbona. « Au lieu d’une seconde couronne, nous avons créé un remontage par poussoir. Au début, notre système imposait une trentaine de pressions successives pour complètement réarmer le barillet d’alarme. A force de calculs, nous sommes arrivés à seulement 12 pressions. C’est véritablement un jeu, une nouvelle forme d’interaction avec la montre, une sensation inédite ». 

Richard Mille repart en vol « vibrant » !

Au final, ce rotor en or est capable de vibrer pendant 12 secondes. Il est réglé sur une alarme indexée sur 24h, avec son propre cadran secondaire, entre 3h et 5h. On y lit également l’indicateur d’engagement de l’alarme, « On » ou « Off ». En vis-à-vis, l’indicateur AM / PM de l’aiguille centrale du second fuseau horaire, « du vert exact que l’on retrouve sur les tableaux de bord », précise Sylvain Mariat. 

Notre avis

Il est devenu rare, en horlogerie, de trouver des complications que personne n’a encore réalisées, utiles et fiables. Avec l’alarme vibrante, Richard Mille a fait mouche. L’idée repose sur un mouvement imaginé il y a plusieurs années par APR&P (Audemars Piguet Renaud & Papi, dont Salvatore Arbona est issu), et qui sied à la perfection à cette nouvelle collaboration avec ACJ. On y retrouve tout l’ADN Richard Mille : titane et carbone TPT, les deux matériaux fétiches de la maison ; un mouvement extrêmement complexe, conçu pour des résistances extrêmes ; une série très limitée de 30 pièces livrables à partir de janvier 2020, à un prix que plus personne n’ose afficher ; une composition ajourée, sans cadran, d’une lisibilité correcte malgré un foisonnement de niveaux, de finitions et d’informations : 816 composants mouvement, une grande date, 2 barillets, 2 réserves de marche, 2 fuseaux, 7 aiguilles, un indicateur AM / PM et un autre de sélection engagée parmi les 5 gérées par la couronne (Neutre, Remontage, Réglage, Alarme, UTC). Une pièce qui fera date pour son audace technique, créative et tarifaire. 

Richard Mille repart en vol « vibrant » !

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