Certains prédisaient la baisse de popularité du tourbillon, complication phare du renouveau horloger des années 2000. Certes, la folle poussée de la mode vintage a quelque peu bousculé l’auguste échappement breveté par Abraham-Louis Breguet en 1801. Il n’empêche, le tourbillon résiste, se réinvente, innove : Cartier, Breguet, Piaget, Audemars Piguet, mais aussi bon nombre de marques et horlogers indépendants. Parmi les premiers, Jacob & Co., Greubel Forsey, Richard Mille, Patek Philippe, Richard Mille, Bovet, entre autres. Parmi les secondes, Vincent Calabrese, David Candaux, Beat Haldimann, Antoine Preziuso, et bien d’autres encore. Le tourbillon reste donc d’une incroyable actualité.
Kerbedanz en a aussi fait son cheval de bataille. Son entrée en la matière fut fracassante. Elle se nomme Maximus. C’est le plus grand tourbillon du monde ! La cage du tourbillon volant géant effectue sa rotation en 6 minutes, et non en 60 secondes comme c’est le plus souvent le cas. Pour entretenir sa fréquence de 18'000 alternances par heure (2,5Hz) et garantir une réserve de marche de 54 heures disposant de son propre indicateur, le remontage recharge pas moins de quatre barillets montés en parallèle, grâce à une clef et non par la couronne. Hors norme !
Polvs Arcticus, Double Tourbillon GMT
Aujourd’hui, Kerbedanz annonce une nouvelle création qui ne sera réalisée que sur demande exclusivement. La Polvs Artcticvs est animée par le calibre à remontage manuel KRB-07 à double tourbillon – un au Nord, l’autre au Sud – et GMT, totalisant 341 composants et 46 rubis, battant à 21'600 alternances par heure (3Hz) et disposant d’une réserve de marche de 72 heures. Ce calibre d’exception prend place au sein d’une boîte en or blanc d’un généreux diamètre de 50 mm. A noter, hors mécanisme, la prouesse technique d’un détail de son cadran : une couche d’émail translucide d’une épaisseur de 0,1mm !
Quintum Tourbillon, Répétition Minutes à automate
La Quintum Tourbillon est une pièce unique. Ou plutôt une pièce unique réalisée en deux exemplaires pour le même collectionneur. Le nom de cette création trahit la nature de son échappement, lui aussi à tourbillon. Toutefois, la pièce embarque également une répétition minute mais aussi une animation par automate. C’est devenue une rareté dans le paysage horloger. Jaquet Droz en est le principal acteur, avec toute une collection reposant sur plusieurs siècles de savoir-faire. Plus occasionnellement, on pense à Ulysse Nardin (Hourstriker) ou aux animations de Louis Moinet (Derrick Tourbillon).
Ici, la pièce qui comporte les cinq éléments (d’où son nom, « Quintum ») en voit trois qui sont animés : lorsque la répétition minute est enclenchée, le dragon bouge la patte, l’oiseau bat des ailes et la tortue entourée du serpent se met aussi en mouvement. Pour réaliser cette construction micromécanique animée, Kerbedanz a fait appel à deux des établissements les plus pointus de la haute horlogerie suisse, la genevoise La Fabrique du Temps et le motoriste chaux-de-Fonnier Concepto. Ainsi est né le calibre KRB-05, mouvement 29 rubis à remontage manuel, décoré de Côtes de Genève, qui affiche 100 heures de réserve de marche et vibre à 21'600 alternances par heure grâce à une roue d’échappement et des palettes en silicium. Une pièce de très haute voltige qui, depuis, aurait à nouveau été commandée en deux autres exemplaires additionnels. Quand on aime...
