L’union entre automobile et horlogerie donne des fruits de toutes tailles et intensités. A une extrémité, on trouve des montres standard dont le cadran est simplement enrichi d’un logo de constructeur. A l’autre, il existe des partenariats si poussés que montre et auto atteignent ensemble des sommets de technicité. C’est le cas de Hublot et Ferrari. Pour saluer le lancement du modèle LaFerrari, probablement la voiture la plus impressionnante au monde, Hublot a sorti l’artillerie lourde. Son modèle Masterpiece MP-05, surnommé LaFerrari comme il se doit, est lui aussi un monstre de technicité et de design.
Surenchère
50 jours de réserve de marche
D’un côté, une automobile que l’on ne peut plus vraiment qualifier de supercar. 1225 kg. Moteur V12 6,2 l hybride. 800 cv mécaniques plus 163 cv électriques à récupération d’énergie. De 0 à 300 km/h en 15 secondes. 499 exemplaires. Elle dame le pion à toutes ses concurrentes et replace Ferrari au sommet de la chaîne alimentaire de l’automobile de sport. De l’autre… eh bien il fallait trouver des arguments différents. La notion de puissance n’existe pas vraiment en horlogerie. L’énergie électrique n’a pas droit de cité dans un mouvement haut de gamme (ni milieu de gamme d’ailleurs). Et 499 exemplaires n’ont rien d’exclusif pour une montre superlative. Alors Hublot a déplacé les enjeux. Le calibre HUB9005.H1.6 dispose de la plus importante autonomie du monde de l’horlogerie de poignet. Avec ses onze barillets, elle tient environ 50 jours sans remontage. Pour bien faire, cette énergie est régulée par un tourbillon situé en position transversale avant, selon une architecture que Hublot connaît bien. La montre sera produite à 50 exemplaires.
Parenté
Expression brute de puissance et de performance
Mais c’est sur le design que la parenté est la plus forte. Les deux objets ne se ressemblent pas à la lettre, mais dans l’esprit. La Ferrari est toute en courbes, subtilement sinueuse pour répondre à des objectifs de pénétration dans l’air. La boîte en titane PVD noir de la Hublot possède une forme rare, virile et complexe, dictée par l’architecture du mouvement. Et comme la Ferrari montre son moteur à travers la vitre arrière, la Hublot fait de même. En lieu et place des cylindres, elle exhibe ses 11 barillets longitudinaux. Au lieu de compte-tours, elle affiche sa réserve de marche, ainsi qu’heures et minutes sur des rouleaux. Ils prennent le peu de place qui reste sous le verre saphir : dans les deux cas, ce n’est pas l’information qui prime. C’est l’expression brute de puissance et de performance.
