L’Opus X toute entière, conçue en collaboration avec Jean-François Mojon, tourne autour de l’affichage de l’heure. L’œil est immédiatement attiré par l’arrangement inhabituel des disques en constante rotation autour d’un axe central, qui indiquent un second fuseau horaire sur 24 heures.
Pour l’affichage de l’heure, l’Opus X s’inspire du mouvement des planètes au cœur de notre système solaire. Présentée dans un généreux boîtier en or blanc de 46 mm de diamètre, dépourvu de lunette, la montre paraît plus grande que sa taille réelle, et la position inclinée des disques individuels, qui suivent la courbe de la glace saphir, confère une grande profondeur à la pièce.
Une vision incongrue apparaît au dos de la montre : un indicateur linéaire de réserve de marche qui contraste fortement avec le mouvement circulaire offert côté cadran. Dominant le fond du boîtier, il indique ce qu’il reste des 72 heures de réserve de marche de ce garde-temps à remontage manuel.
A première vue, l’affichage des heures de l’Opus 12 paraît tout à fait conforme au stéréotype traditionnel. Mais, en y regardant de plus près, il s’avère extraordinairement complexe et inspiré par les lois coperniciennes de notre système solaire. Premièrement, les aiguilles ne tournent pas à partir d’un axe central, elles pointent vers l’intérieur, à partir de la circonférence du cadran. Deuxièmement, elles ne se déplacent pas autour du cadran. Elles prennent en fait la forme de 12 paliers indépendants, consistant chacun en une longue section pour l’indication des minutes, et une section plus courte pour les heures. L’« aiguille » des heures tourne sur son propre axe, alors que celle des minutes gravite autour de la première, à l’image de la Terre tournant autour du Soleil. Chacune des deux dispose d’une face bleue qui s’active à l’heure ou à la minute correspondante pour afficher l’heure exacte.
Une aiguille rétrograde 5-minutes supplémentaire, au centre du cadran, fait office de compte à rebours pour le passage des minutes à chaque palier, alors que le changement d’heure déclenche un véritable ballet : la face bleue de chaque aiguille des heures est successivement révélée jusqu’à l’heure suivante. Cette animation est générée par un autre barillet que celui qui sert à fournir son énergie au mouvement, tous deux disposant d’une réserve de marche de 45 heures. Il a fallu développer un système de transmission particulier pour relier la couronne, située à 3h, à la tige de remontoir, placée à la base de la montre.
Afin d'accentuer le look technique de l’Opus 12, la platine et les ponts portent une décoration micro-billée et n’ont pas été anglés, comme il aurait été d’usage sur une pièce plus traditionnelle. Les codes identitaires Harry Winston ont pris une forme des plus subtiles, avec les arches traditionnelles de la façade de la boutique de la 5e Avenue discrètement appliquées sur le fond du boîtier et l’« aiguille » particulière de l’affichage rappelant les gratte-ciels de Manhattan.
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