Kantharos, timbre cathédrale et force constante

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First chronograph with cathedral gong and constant force escapement - Christophe Claret
Baselworld - Voici un nouveau type de chronographe, à force constante, dont le déclenchement, l’arrêt et la remise à zéro font résonner un timbre cathédrale.

Quel est le point commun à tous les sports chronométrés avec départ arrêté? Réponse: le son. Les athlètes quittent les starting-blocks au coup de feu; les boxeurs commencent et suspendent le combat au gong; les chevaux s’élancent au signal du starter. Pourtant, jusqu’à présent, aucun chronographe ne reflétait cette réalité sportive. La Kantharos de la Manufacture Christophe Claret vient aujourd’hui changer cela.


Ce garde-temps est donc un chronographe mono-poussoir à sonnerie sur timbre cathédrale. Ce type de chronographe maison était présent sur la DualTow, présentée en 2009 pour les 20 ans de la manufacture. Elle y associe aujourd’hui un timbre cathédrale, complication déjà éprouvée sur la Soprano. Aujourd’hui, Christophe Claret associe ces deux univers et les complète d’un dispositif à force constante, donnant ainsi naissance à un type de garde-temps inédit dans l’horlogerie, «composé à partir d’une feuille blanche et totalement intégré, sans module additionnel», précise Christophe Claret. «C’est un souci de cohérence technique comme esthétique si l’on aspire à garder des dimensions raisonnables».


Mouvement technique, design intuitif


Dans la plus pure tradition de haute horlogerie, le chronographe de la Kantharos est doté d’un système d’embrayage à roue à colonnes qui permet d’éviter le saut de l’aiguille au démarrage du chronographe et ainsi d’augmenter la précision de la mesure du temps écoulé.


Cette quête de précision est également appliquée à la mesure horaire. En effet, la Kantharos s’offre un échappement à force constante, visible côté cadran, à 6h. Ce mécanisme permet de diminuer sensiblement les écarts de marche de la montre: grâce à lui, le spiral est armé plus fréquemment et donc le couple à la roue d’échappement gagne en constance.


La lecture du chronographe se fait par disques. Le compteur des heures est à 9 heures, son jumeau des minutes, à 3 heures. Si l’ensemble s’avère très lisible, le procédé qui conduit à cette facilité n’en est pas moins complexe. En effet, chaque disque en comporte en réalité deux: l’un, en saphir, porte les chiffres; le second, noir et blanc, situé en dessous, comporte un indicateur de couleur rouge qui vient marquer le temps écoulé.


Composition picturale


L’équilibre esthétique de ce garde temps repose sur trois paramètres. C’est leur combinaison qui donne son harmonie visuelle à la Kantharos.


Le premier, ce sont les matériaux utilisés. Outre l’or blanc et le titane, l’horloger a co-developpé un nouveau matériau pour réaliser de l’acier laminé, le M-15X. Plus homogène que les matériaux traditionnels, il offre également un grain plus fin.


Ce dernier permet à Claret d’optimiser la seconde variable esthétique de la Kantharos: la finition. En alternant les surfaces mat, brillantes, polies et satinées, il parvient à imposer une signature esthétique à la fois forte et harmonieuse.


Enfin, la manufacture s’est attachée à une troisième variable qui permet à la Kantharos d’offrir un visage unique: la profondeur architecturale de son cadran. Celui-ci comporte plusieurs niveaux clairement visibles, avec des aiguilles et une lunette au premier plan, qui viennent coiffer les deux compteurs qui plongent à leur tour vers l’échappement et, donc, le mouvement. L’œil averti discernera ainsi une subtile composition picturale en « V »: la signature du maître horloger en haut de cadran, puis juste en dessous les deux compteurs dont l’arrondi emmène naturellement le regard à 6 heures vers l’échappement.

 

 

 

 

 

 

 



Un tournant pour la Manufacture


Habituée de complications de haute voltige et des tarifs associés, Christophe Claret propose avec la Kantharos sa première pièce à moins de 100.000 CHF. «Créer des montres innovantes, c’est notre métier. Et créer une montre innovante au prix contenu, pour nous, c’était un vrai challenge!», résume Christophe Claret.


Ceux qui rêvaient de s’offrir une Claret pourront donc peut-être, pour les plus chanceux, accéder enfin à leur graal horloger. Christophe Claret estime lui-même que la manufacture pourra produire 1000 exemplaires de la pièce, sur plusieurs années. Une opportunité que de nombreux collectionneurs devraient suivre de très près.


 

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