Chronographe Mono-poussoir Villeret

Une solide place dans le haut du panier horloger qui enthousiasme les connaisseurs

 

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Grand Chronographe Email Grand Feu de la Montblanc Collection Villeret 1858

 

Arrivé récemment sur le marché horloger, Montblanc a su, en un temps record, se forger une place d'exception. Si les débuts de la marque dans l'horlogerie ont donné naissance à d'humbles mais très honnêtes produits, le rachat de la manufacture Minerva à Villeret permet à Montblanc d'occuper une solide place dans le haut du panier horloger. Plusieurs réalisations ont déjà obtenu l'enthousiasme des connaisseurs. Le Chronographe Mono-poussoir «Villeret», objet de ce test ne devrait que confirmer cette certitude. 

 

L'habillage: 

Fidèle à son image, Montblanc ne vient pas jouer la carte des «architectes» horlogers du troisième millénaire. Elégance ultime et style classique mais néanmoins unique caractérisent la marque et ce chronographe. Le boîtier de 46mm de diamètre offre des proportions superbes ainsi que… quelques surprises. Le choix d'un rayon convexe de la lunette garantit de magnifiques jeux de lumières et évite un aspect trop massif de la pièce. Une immense difficulté technique a été maîtrisée pour soigner un infime détail, la lunette suit, dans l'axe 12h-6h, le galbe de la bande de carrure et des cornes. On ne peut que saluer la beauté du geste. Vus de profil, on retrouve ces deux galbes auxquels il faut ajouter celui du fond qui vient renforcer cette esthétique en apportant une discrète autant qu'efficace ergonomie pour le porteur. Vues de dessus, les cornes présentent un étagement réussi alors que le cadran se présente dans une sobriété évoquant les plus beaux chronographes des années 30 à 50. Email blanc avec décalques noires et subtils filets d'or. Le tour d'heures romaines occupe le centre alors que la minuterie de l'aiguille de chronographe est placée sur la circonférence extérieure permettant une lecture rapide et claire. Ou quand raffinement rime avec fonctionnalité. Le bracelet, en crocodile pleine taille est attaché par une barrette droite située sous deux inserts métalliques gainés du même cuir. Cette subtilité offre le double avantage de pouvoir utiliser un bracelet assez fin et donc souple et confortable et il permet de garantir une continuité fluide même aux plus petits poignets.     

C'est également là que se trouve une ingénieuse surprise. Lorsque l'on enlève la montre son poignet, si l'on tire le brin inférieur du bracelet, celui-ci exerce une pression verticale sur l'insert situé à 6H. L'insert bascule alors vers le haut et libère – à la manière d'un tiroir secret- le verrou du fond qui s'ouvre alors sur une glace saphir révélant le vrai trésor! 

 

Le mouvement: 

Référencé «cal. 16-29» et signé «Minerva Villeret» ce mouvement est une splendeur comme on aimerait en voir davantage. Remontage manuel évidemment, le mécanisme n'a bien sûr rien de révolutionnaire. Les grandes dimensions de ce mouvement sont garantes d'un réglage très pointu, le diamètre et l'inertie du balancier permettent rapidement de s'en rendre compte. Si redonner vie à un tel calibre constitue déjà un bel exploit en soi, le degré des finitions atteint la perfection. Ponts et acier anglés et polis, pierres chassées dans des chatons en or, traits tirés, ou encore la raquetterie micrométrique provoquent de réelles et intenses émotions! Mention spéciale à l'intégration au coq et à la forme du col de cygne, poli miroir, lui comme l'ensemble de la raquetterie. Coup de coeur à la terminaison du frein en forme de flèche. Trois pages ne suffiraient pas à énoncer la liste des superlatifs que mérite ce chrono mono-poussoir... dont toutes les commandes s'articulent bien-sûr autour d'une roue à cinq colonnes. Que dire de plus si ce n'est qu'au cours de ces cinquante dernières années seule une marque allemande a peut-être atteint un tel niveau de finition.  

 

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Grand Chronographe Email Grand Feu de la Montblanc Collection Villeret 1858

 

Les tests: 

La finesse de réalisation de chacun des composants du mouvement ne peut que conduire à une marche exemplaire. Dans la grande tradition des chronographes manuels de cette conception, le balancier bat 18'000A/h. En remontage maximum, les marches mesurées en 6 positions étaient comprises entre 0 et + 3sec/j. Une différence d'amplitude de seulement 35° a été mesurée entre les positions horizontales et les verticales. Un exploit rare pour un organe régulateur d'une telle inertie battant 2.5Hz. Après 24h de marche, l'ensemble des amplitudes avait baissé de 40° et toutes les marches sont restées comprises entre -1 et +5sec/j. Un résultat chronométrique. Les manipulations sont aisées. Le remontage est un bonheur. De par sa coaxialitié avec le poussoir, la couronne est de grande dimension et ses larges gaudrons lui confèrent une excellente préhension. La musique du cliquet d'armage donne réellement envie de mettre toutes ses automatiques au placard. Les fonctions de chrono sont franches et directes. Atout incontestable de ce calibre, la bascule de roue intermédiaire évolue sur un très grand rayon et sa course est très limitée. L'erreur de déplacement angulaire est minimisée tout comme le délai de réponse. Finalement, on regrette presque ce "trop" de confort au porté qui a tendance à nous faire oublier la montre que l'on porte.  

 

En conclusion:

Montblanc bénéficie certes des synergies et de l'expérience horlogère du groupe auquel elle appartient. Toutefois, si ce sont les dirigeants de Richemont qui ont défini les stratégies et le positionnement de la marque, ils ont réussi un réel coup de maître tant dans le rachat que dans l'exploitation du fantastique patrimoine de Minerva. Le sublimissime Chronographe mono-poussoir Villeret testé est issu d'une série limitée à 58 exemplaires en or rose. Il ne constitue de plus pas un «one shot» puisque l'ensemble  de la gamme est simplement époustouflant. 

Outre l'absence totale de critique (négative) à l'issue de ce banc d'essai, il ne reste qu'à ajouter que cette montre fait également l'objet d'un remarquable coup de cœur! 

 

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 Grand Chronographe Email Grand Feu de la Montblanc Collection Villeret 1858

 

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