Interview de George Bamford

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Interview with George Bamford - TAG Heuer
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Les origines du Bamford Watch Department et la nouvelle TAG Heuer Monaco Bamford.

Quiconque ayant grandi comme moi au Royaume-Uni à partir des années 50 connaît JCB [ndlr: J. C. Bamford Excavators], étant donné que ce fut la première entreprise à produire la “chargeuse-pelleteuse”, un véhicule reconnaissable à ses pelles hydrauliques à l’avant et à l’arrière et pouvant être utilisé pour différents types de construction. J’ai toujours su que les initiales JCB faisaient référence à Joseph Cyril Bamford, fondateur de l’entreprise, et que l’entreprise privée appartient encore actuellement à la famille Bamford. Je connais également le Bamford Watch Department depuis ses débuts, pourtant je n’avais encore jamais réalisé le lien de parenté. Par chance, l’illumination m’est venue pendant la présentation, quelques minutes à peine avant mon interview avec George Bamford, fondateur du Bamford Watch Department.

Qu’est-ce qui vous a amené dans le monde fascinant des montres ?
Ma toute première montre était une TAG Heuer Formula 1 arborant un cadran luminescent, un boîtier en acier, une lunette noire et un bracelet en caoutchouc noir. Une année, mes parents m’ont offert une ancienne Breitling Navitimer et j’ai décidé de la démonter à l’aide d’un canif et d’un tournevis pour lunettes. J’ai tout abîmé et la montre fut envoyée en réparation chez Breitling. Chaque fois que je la recevais en retour, je la redémontais et j’ai réitéré l’expérience quatre ou cinq fois. Internet n’existait pas encore et j’ai donc tout dû apprendre par moi-même. La TAG Heuer Monaco fut la première montre que j’ai absolument voulu avoir en la voyant.

Interview de George Bamford

Quand et comment vous est venue l’idée de produire des montres noires ?
Il y a plus de 14 ans, lorsque je regardais les montres autour de moi, elles étaient toutes très bling-bling. Et quelle est la tendance contraire ? Le noir. C’est une couleur avec laquelle je me sens toujours à l’aise, qui fait paraître plus mince. Je me suis rendu au Research Development de JCB et leur ai demandé s’il était possible de modifier l’acier et ils m’ont répondu qu’il existait un traitement utilisé dans l’industrie minière pour lubrifier les foreuses en acier. Il s’agissait du DLC (Diamond Like Carbon) et c’est ainsi que j’ai lancé mon entreprise. L’une des premières montres que j’ai recouverte était une TAG Heuer Monaco.

Quelle relation entretenez-vous avec M. Biver ?
Pour commencer, je tiens à dire que ce fut une expérience fantastique d’exposer à Baselworld sur le stand Zenith. L’accueil que m’a réservé Jean-Claude avant la conférence de presse était plein d’humilité et il est difficile de passer après lui. Il a convaincu Julien [ndlr: Julien Tornare, CEO de Zenith] de se rendre à l’autre bout du monde et, à présent, il m’a convaincu de changer de modèle d’entreprise. Désormais, nous travaillerons exclusivement en collaboration directe avec les marques horlogères.

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Que représente pour vous la TAG Heuer Monaco ?
Enfant, c’était ma montre fétiche. Je m’asseyais sur les genoux de mon père et je regardais Le Mans ou la Formule 1. Lorsque nous avons commencé à discuter avec TAG Heuer et que j’ai annoncé que je souhaitais réaliser une version de la Monaco, je pensais qu’ils allaient refuser, mais ils ont sauté sur l’occasion.

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