Interview Michel Teweles

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Interview with Michel Teweles - Speake-Marin
Le COO de Speake-Marin se confie au rédacteur en chef du magazine GMT.

Speake-Marin est entrée dans une nouvelle dimension l’an passé, comment a réagi la distribution ?
Très positivement ! Après une période d’observation, les détaillants sont venus nombreux nous rendre visite à Baselworld, et nous avons pu ouvrir de nouvelles portes aux USA et à Singapour par exemple. Il y aussi toujours des clients qui sont fidèles à Peter Speake-Marin depuis 15 ans et qui étaient un peu sur la retenue ces deux dernières années, mais tous ont été rassurés par la nouvelle stratégie et les produits qui l’accompagnent. Nous avons passé le cap des trente points de vente et devrions pouvoir les doubler dans les prochaines années, même si ce qui compte pour nous reste la qualité et la pérennité de la distribution, comme les nouvelles enseignes qui nous représentent depuis peu sur la 5e Avenue à New York ou Harrods à Londres.

Vous avez surpris beaucoup de monde avec la présentation de montres pour dames…
Les montres pour dames constituent une part très importante du marché horloger, sur laquelle la marque était totalement absente. Nous avons pris la décision d’y remédier l’été passé, et après beaucoup de travail nous avons pu proposer 14 références à Baselworld. Même si les premiers modèles vendus sont équipés de mouvement à quartz, le boîtier a été conçu pour pouvoir abriter des calibres mécaniques si cela s’avérait nécessaire.

Que va vous permettre le partenariat avec Vaucher Manufacture ?
Cette référence dans les mouvements mécaniques peut suivre l’évolution des besoins de notre marque, en termes de produits et de volumes. Il s’agit d’un partenariat à long terme et nous collaborons très étroitement, en échangeant continuellement sur nos besoins. Peter y est associé étroitement.

dial view of the watch

Votre tout nouveau double tourbillon vertical va-t-il devenir un modèle emblématique ?
En fait, le tourbillon a toujours joué un rôle important dans l’histoire de Speake-Marin dont la première création en était équipée, mais en l’occurrence il s’agit d’une série limitée de 10 pièces que nous commençons à livrer. Le marché l’a très bien perçue et nous comptons y donner une suite plus conséquente. Les grandes complications appartiennent à notre stratégie et les collectionneurs apprécieront sans doute nos prochaines séries limitées, nous tenons, cependant, à garder une taille humaine. Speake-Marin participera aussi pour la première fois à Only Watch en 2015, c’est un projet qui tient à cœur à toute l’équipe !

Vous dirigez la société depuis un an, de quelle manière ?
J’ai certes remodelé notre organisation et optimisé le mode de fonctionnement tout en apportant un peu de rigueur, en interne comme auprès des fournisseurs, mais rien n’aurait été possible ni même simplement envisageable sans l'équipe qui est actuellement en place. Certains étaient déjà là quand je suis arrivé, d’autres nous ont rejoint courant 2014. J’applique le mode opératoire auquel je suis habitué et pour lequel on a fait appel à moi, même s’il surprend certaines personnes, mais ça tourne! Je suis simplement au milieu de tout cela, le chef d’orchestre qui nettoie une partition. Chacun a conscience de son espace d’expression. Comme le disait Saint-Exupéry : « Je suis celui qui sollicite l’effort de l’équipe dans la cordée, celui qui doit changer les autres en créateurs de forces, en inventeurs. »  Bref, je suis un chef qui a besoin des autres…

 

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