Manfred Brassler

Image
Manfred Brassler - MeisterSinger
2 minutes read
CEO**

Ralentir le temps grâce à la montre à aiguille unique. L’épure: voilà ce qui fascine Manfred Brassler depuis toujours. Tout comme les montres de gousset du XVIIIe siècle. Très tôt dans sa carrière, il se consacra aux montres en tant que vendeur au détail: c’est ainsi qu’il éprouva le désir de créer une marque horlogère à mouvements mécaniques en entrée de gamme. Mais il connaissait aussi la mentalité des bijoutiers, qui n’ont besoin de rien de ce qui existe déjà. Alors, il observa son horloger lors de la pose des aiguilles. À l’instant où celui-ci fixait l’aiguille des heures, l’histoire se déroula devant les yeux de Manfred Brassler comme sur un écran de cinéma. Il vit défiler des images d’anciennes horloges de clocher dotées d’une seule aiguille, de montres de souscription de Breguet, elles aussi pourvues d’une aiguille unique indiquant les heures, et d’anciens instruments de mesure. Il comprit alors tout le potentiel présenté par ce retour aux origines dans notre monde actuel de plus en plus trépidant. Mais cela ne suffisait pas pour transformer l’idée d’une montre mono-aiguille en MeisterSinger.

Manfred Brassler

Il y fallait autre chose, quoique rien de bien excitant, au fond : Manfred Brassler appelle cela la pratique de l’éclectisme. Il recompose des éléments existants pour créer du neuf. Chez lui, ce sont les numéros à deux chiffres. Combinés aux 144 traits nécessaires sur le cadran, ils donnent une image immédiatement reconnaissable. Même si la collection possède aujourd’hui remontage manuel et mouvements automatiques et affiche la date ou le jour de la semaine, ses montres sont toujours impérativement composées de petites pièces, ne serait-ce qu’à cause des 144 index nécessaires à une montre mono-aiguille. Un rehaut ou une minuterie chemin de fer s’avéreraient inappropriés. C’est au cadran lui-même de déployer l’effet. Le design doit rester dans un cadre étroit pour assurer l’équilibre. L’harmonie, selon Manfred Brassler, consiste à déterminer le moment auquel l’œuvre est achevée. Aujourd’hui, il regarde avec stupéfaction les causes de son succès. Car les diverses étapes ne se sont pas produites de manière consciente – il lui arrive même de se demander qui a bien pu lui tenir la main. Mais dès lors que le cadre est trouvé et fixé, les idées à réaliser à l’intérieur de celui-ci ne lui manquent pas.

*Rédigé par Thomas Wanka

*À l’occasion du 20ème anniversaire de GMT Magazine et de WorldTempus, nous nous sommes lancés dans le projet ambitieux de résumer les 20 dernières années en horlogerie dans The Millennium Watch Book, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book est disponible sur www.the-watch-book.com, en français et en anglais, avec une remise de 10% en utilisant le code WT2021.

Commander maintenant